France Télévisions : «un bilan contrasté» selon la Cour des Comptes

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La Cour des Comptes a estimé dans son rapport publié mercredi que le secteur de l’information et des rédactions de France Télévisions était encore «à l’écart des réformes» et que le projet d’entreprise commune connaissait «une mise en oeuvre laborieuse». Peu avant l’arrivée de Rémy Pflimlin à la tête de France Télévisions en 2010, la haute juridiction avaient formulé 27 recommandations dans un rapport thématique consacré à «la nouvelle télévision publique». «L’examen des suite données par France Télévisions (…) aboutit à un bilan contrasté», estime la Cour. Concernant le secteur de l’information, «force est de constater que les mesures de mutualisation d’ores et déjà appliquées ne concernent que les seuls moyens techniques et seulement certains d’entre eux à ce stade», considè rent les magistrats. Pour la Cour des Comptes, il s’agit notamment de «coordonner les moyens» et «d’éviter de multiplier les équipes». Le service public «doit avant tout témoigner de sa réactivité pour être en mesure de couvrir les grands événements d’actualité, de la capacité de ses journaux à être présents sur les théâtres où elle se joue et de son expertise dans le décryptage de l’info», se défend France Télévisions, reconnaissant que «l’amélioration de la performance économique de l’information souhaitée par la Cour est un des objectifs prioritaires». Evoquant «le cas du déploiement de l’entreprise commune», le rapport considère que «bien qu’amorcé au cours des dernières années, il nécessitera un long processus de transformation et de rationalisation». Lancé en 2009 sous la présidence de Patrick de Carolis, la réforme prévoit une fusion-absorption des différentes chaînes du groupe public (France 2, 3, 4 et 5 ainsi que RFO) et la mise en commun de certains services. France Télévisions souligne que «la mise en oeuvre du projet est particulièrement complexe, compte tenu des différences dans les organisations, les systèmes d’information, les méthodes de travail de chacune des sociétés».