France TV : la CFDT Médias reproche une «politique du digital à outrance»

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Le syndicat CFDT Médias, dans une lettre ouverte au président de France Télévisions Rémy Pflimlin, lui a reproché lundi de mener une «politique du digital à outrance» et d’avoir fait partir en six mois trois dirigeants de chaînes. «Il n’existe pas de politique et de stratégie éditoriale des programmes au sein du groupe» et «France Télévisions se cantonne à une vision uniquement centrée sur le numérique», écrit la CFDT Médias. «Si créer la télévision de demain est primordial, cela ne peut se faire en négligeant la télévision d’aujourd’hui et pire en la détruisant», juge le syndicat. «Depuis quatre ans, c’est plus de 60 millions d’euros qui ont été dépensés tous les ans pour ce seul objectif, soit 240 millions d’euros de moins pour les programmes», ajoute la CFDT Médias. «Si vous ne rééquilibrez pas les priorités entre numérique et audiovisuel, l’année 2014 sera la pire année jamais connue à France Télévisions, éditorialement, financièrement et socialement», affirme la CFDT Médias. Le syndicat dénonce aussi le fait qu’«en moins de 6 mois, trois directeurs des antennes et des programmes (Philippe Vilamitjana pour France 2, Thierry Langlois pour France 3 et Sandrine Roustan pour France 4, ndlr) ont été poussés vers la sortie». Pourtant, «c’est bien vous qui les aviez nommés à la tête de ces chaînes», note-t-il. Le groupe «a perdu un point d’audience entre 2013 et 2014» et «les recettes publicitaires sont au plus bas», déclare encore la CFDT Médias, pour qui «il n’y a jamais eu autant de destruction de valeur».