Comme Facebook, Microsoft ou Google, le groupe français Thales implante à Montréal un centre de recherche en intelligence artificielle, a indiqué mardi Philippe Keryer, directeur général adjoint chargé de la stratégie chez Thales. Ce centre développera des solutions dans le domaine aéronautique et de la défense. Pour installer cortAIx, le Centre de recherche et technologie spécialisé en intelligence artificielle, Thales s’est associé aux spécialistes canadiens comme l’Institut québécois d’intelligence artificielle (MILA), l’Institut de valorisation des données (IVADO) ou encore l’Institut Vector à Toronto, lancé au printemps avec près de 100 millions de dollars canadiens (68 millions d’euros) de fonds publics. Le centre cortAIx est à Montréal «au coeur de l’un des principaux écosystèmes d’intelligence artificielle au monde», selon Thales. Avec au départ une cinquantaine de développeurs, ce centre va promouvoir des applications transposables aux produits Thales «tout en garantissant que le pouvoir de décision demeure sous le contrôle de l’homme». L’objectif fixé à ce centre est de proposer des «solutions pour aider les compagnies aériennes, les opérateurs de satellites, les contrôleurs aériens, les opérateurs de transport, les forces armées et les gestionnaires d’infrastructures, à prendre les meilleures décisions dans des moments décisifs», a souligné Thales.
En s’installant au Québec pour sa recherche en intelligence artificielle, Thales vient chercher l’expertise, là où d’autres grands groupes de la technologie ont investi au cours des tout derniers mois. Il y a moins d’un an, Google s’était appuyé sur l’Institut des algorithmes d’apprentissage de Montréal pour travailler sur des systèmes capables de comprendre et de produire un langage naturel. Début 2017, c’est Microsoft qui avait acquis la startup canadienne Maluuba, spécialisée sur la compréhension du langage par les machines. Mi-septembre, Facebook a mis en place à Montréal son 2ème laboratoire de recherche en intelligence artificielle hors des Etats-Unis afin «d’améliorer l’efficacité des assistants virtuels en comprenant mieux les mécanismes de dialogue en ligne».