Le Festival International du Film Politique de Carcassonne est de retour pour une 7ème édition du jeudi 16 au lundi 20 janvier 2025. L’occasion pour media+ d’évoquer les temps forts et les ambitions de l’événement avec Enzo LEFEVRE, Directeur du Festival International du Film Politique de Carcassonne.
media+ Comment avez-vous pensé la 7ème édition du Festival International du Film Politique de Carcassonne ?
Henzo LEFEVRE Imaginée et portée par l’énergie collective de dizaines de personnes, cette 7ème édition s’annonce aussi dense que captivante. Après le succès de janvier 2024, nous poussons les murs cette année et proposerons plus de 80 créneaux horaires pour, sans cesse, accueillir le plus de festivalières et festivaliers. Depuis la fin du printemps, nous avons découvert plus de 225 films, dont 180 longs-métrages, pour réaliser cette sélection avec l’exigence artistique que vous nous connaissez. Nous n’avons jamais cessé de défendre l’idée que le cinéma politique s’adresse à toutes et tous parce qu’il nous concerne, en tant que spectateurs certes mais aussi en tant que citoyennes et citoyens. En 2025, le festival s’ouvrira encore plus sur le monde et ses enjeux créant, je l’espère, des moments forts pour tous les participants.
media+ Le festival s’ouvre-t-il aux professionnels ?
Henzo LEFEVRE En partenariat avec l’agence Occitanie Films, le festival développe sa dimension professionnelle. Les 16 et 17 janvier 2025, à l’Odeum, deux journées pour les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel seront consacrées à des grandes problématiques contemporaines, tant françaises qu’internationales. À cette occasion, deux thématiques principales seront développées : «De nouveaux imaginaires sociaux pour la fiction française» et «Le cinéma face à la guerre et la montée du populisme». Diverses conférences alimenteront ces thèmes.
media+ Quel bilan tirez-vous de l’évolution du Festival International du Film Politique de Carcassonne ?
Henzo LEFEVRE Le Festival International du Film Politique de Carcassonne poursuit ses ambitions, notamment celle de devenir un événement référent en Europe pour les cinéastes politiques du monde entier. Lors de sa première édition, en décembre 2018, le festival a présenté une sélection officielle de douze longs-métrages, atteignant près de 5.500 entrées dans ses deux salles de projections. Après une deuxième édition prometteuse, le festival a été touché par la crise sanitaire de 2019, comme l’ensemble du secteur culturel, et a dû annuler sa troisième édition. L’événement a ensuite repris en modifiant ses dates de décembre à janvier, devenant ainsi l’un des premiers rendez-vous cinématographiques de l’année. En 2024, le festival a proposé une quarantaine d’oeuvres politiques (fictions, documentaires, courts-métrages), dont trente-huit en avant-première, issues de dix-huit pays différents qui ont comptabilisé près de 20.000 entrées dans les cinq salles de projection.
media+ Comment le festival s’adresse-t-il aux jeunes publics ?
Henzo LEFEVRE Dès la première édition du festival en décembre 2018, une partie de la programmation artistique et des dispositifs du festival ont été consacrés aux publics scolaires, de la primaire à l’enseignement supérieur en passant par le secondaire. En 6 éditions, près de 12.000 jeunes du territoire audois et des départements voisins, ont ainsi participé à au moins une séance de notre festival scolaire. La programmation, composée de cinq films, offre de véritables opportunités de rencontres artistiques et d’apprentissages axés sur l’image et la citoyenneté. Chaque année, plus de 1 500 élèves participent activement aux séances scolaires du festival, qui se concluent systématiquement par des échanges enrichissants avec des artistes renommés ou des professionnels du cinéma.