Indonésie: l’ancien ministre indonésien des Télécommunications condamné à 15 ans de prison pour corruption

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L’ancien ministre indonésien des Télécommunications a été condamné mercredi à 15 ans de prison après avoir été reconnu coupable de corruption dans une affaire qui a coûté au pays d’Asie du Sud-Est plus de 500 millions de dollars.

Le tribunal anti-corruption indonésien a déclaré Johnny Gerard Plate, qui était jusqu’en mai dernier ministre des Télecommunications, coupable d’avoir utilisé ses fonctions pour s’enrichir grâce à un projet d’infrastructures.

«L’accusé a été reconnu (…) coupable de corruption avec d’autres personnes et est condamné à 15 ans de prison», a déclaré le juge principal Fahzal Hendri.

Le tribunal a également condamné l’homme de 67 ans à payer une amende d’un milliard de roupies indonésiennes (63.750 dollars) ou à purger six mois de prison supplémentaires.

Il a encore été condamné à rendre près d’un million de dollars de fonds détournés, faute de quoi ses biens pourraient être saisis par le tribunal.

M. Plate a été arrêté en mai pour son implication dans le détournement de fonds d’un projet de construction d’antennes relais, visant à fournir un accès Internet 4G aux zones reculées de l’archipel.

Le parquet général avait indiqué que les malversations liées au projet avaient entraîné des pertes pour l’Etat de 540 millions de dollars.

Le tribunal a déclaré M. Plate coupable d’avoir empoché 10 milliards de roupies (638.500 dollars) grâce au projet.

Au vu d’irrégularités dans le processus de passation de marchés impliquant des entreprises locales et étrangères le parquet a nommé cinq autres suspects, dont un dirigeant d’une filiale du géant chinois des télécommunications Huawei.

L’Indonésie a arrêté de nombreux responsables pour corruption ces dernières années.

En 2021, un ancien ministre des Affaires sociales a été condamné à 12 ans de prison pour avoir perçu 1,2 million de dollars de pots-de-vin en liaison avec un programme d’aide alimentaire destinée aux familles pauvres touchées par la pandémie de coronavirus.