Internet : le streaming illégal progresse

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La consommation illégale de biens culturels sur internet a progressé l’an dernier parallèlement au développement des offres légales, notamment les plateformes de vidéo sur abonnement, constate la Hadopi. Premier constat de l’autorité anti-piratage, les internautes consomment de plus en plus de biens culturels «dématérialisés» (films, chansons, logiciels, jeux vidéo, etc.): 78% l’ont fait en 2017, contre 70% l’an dernier, d’après une étude réalisée au printemps par Médiamétrie pour la Hadopi. Cette tendance s’accompagne selon l’autorité d’une progression des pratiques mixtes (c’est-à-dire des internautes mêlant usages licites et illicites), pratiquées par 23% des internautes interrogés contre seulement 15% en 2016. Ceux qui disent se cantonner à des pratiques illicites sont à 4% (-1 point), tandis que ceux qui déclarent ne s’adonner qu’à des usages licites sont stables à 50%. En tout, 27% des internautes ont donc recours soit exclusivement, soit parallèlement à des usages licites, à des pratiques illégales, contre 20% l’an dernier, souligne la Hadopi (Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet). «On constate donc un élargissement des pratiques illicites au sein de la population, mais qui coexistent avec des pratiques légales, demeurant plus fréquentes», conclut la Hadopi. Elle souligne que cette hausse des pratiques illicites est portée par l’essor du streaming (visionnage sans téléchargement) illégal de séries. Cependant, les abonnements aux offres de vidéo en ligne (VOD ou SVOD, comme Netflix, Amazon…) progressent également (+4 points soit 9% des internautes, d’après la Hadopi).