iTELE: les salariés ont voté mercredi la reconduction de leur grève pour un 24e jour

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Staff of French news channel iTele, hold placards reading "I support iTele", outside the channel's headquarters in Boulogne-Billancourt, on October 19, 2016, during a strike to protest against the arrival of French TV presenter Jean-Marc Morandini. / AFP PHOTO / PHILIPPE LOPEZ

Les salariés d’iTELE ont voté mercredi la reconduction de leur grève jusqu’à jeudi midi pour un 24e jour d’affilée par 83% des voix (94 favorables, 5 contre, 14 abstentions), ont annoncé les grévistes. 

La proposition émise lundi par la direction de la chaîne – une amélioration des conditions de départ des salariés qui souhaitent quitter la chaîne – n’a pas convaincu les salariés qui poursuivent donc la grève la plus longue de l’histoire de l’audiovisuel privé. 

Les grévistes réclament toujours la mise à l’écart de l’animateur controversé Jean-Marc Morandini, mis en examen pour corruption de mineur aggravée, la signature d’une charte éthique, la nomination d’un directeur de la rédaction distinct du directeur général, et plus largement la définition d’un projet stratégique et éditorial «clair et précis» pour la chaîne d’information en continu du groupe Canal+. Plusieurs députés écologistes contestataires, dont Noël Mamère et Cécile Duflot, ont apporté mercredi leur soutien aux salariés d’iTELE en grève et défendu l’indépendance des journalistes, notamment face aux actionnaires. Vincent Bolloré, principal actionnaire de la chaîne privée, «s’est servi de Jean-Marc Morandini comme d’un cheval de Troie pour tuer iTELE et se débarrasser des journalistes», a estimé mercredi le député-maire (ex-EELV) de Bègles (Gironde), Noël Mamère. A ses côtés, un porte-parole des grévistes d’iTELE, Milan Poyet, a dit, au 24e jour de la mobilisation, vouloir «juste travailler en étant indépendant des actionnaires». 

Pour rassembler leurs soutiens, les grévistes organisaient une soirée mercredi dans la salle parisienne du Bus Palladium, et comptent sur la visite de trois ministres, dont ils n’ont pas donné les noms, et plusieurs élus.