Jean Castex abordera vendredi à Bruxelles la question de la haine en ligne

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Jean Castex abordera vendredi à Bruxelles, avec la présidente de la Commission européenne, la question de la haine en ligne, a-t-il indiqué mercredi au Sénat, interrogé sur l’action du gouvernement après l’assassinat de Samuel Paty.

«Il faut impérativement nous attaquer plus fortement encore à ceux qui manipulent et à ceux qui transmettent la haine», a souligné le Premier ministre lors de la séance de questions d’actualité au gouvernement. Il a indiqué que la question de l’évolution des directives communautaires pour mieux responsabiliser les hébergeurs internet sera «un des premiers sujets» qu’il abordera vendredi à Bruxelles avec la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen. «Ca sera une de nos premières priorités», a-t-il martelé. Au niveau national, «il nous faut – et je suis sûr que le Sénat y concourra – trouver une voie juridique» pour tenir compte de la décision du Conseil constitutionnel qui a retoqué une grande partie de la loi Avia contre la haine en ligne. «Rendons beaucoup plus effective, vous avez raison, notre action déterminée contre la haine sur les réseaux sociaux», a-t-il conclu, en réponse à une question du président du groupe Indépendants Claude Malhuret, pour qui «la liberté d’expression ne consiste pas à mettre en ligne la haine, le harcèlement, les appels aux meurtres, le jihadisme». Le Premier ministre a également été interpellé sur l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine par trois autres présidents de groupe, Eliane Assassi (CRCE à majorité communiste), qui a appelé à «rejeter les amalgames», Jean-Claude Requier (RDSE à majorité radicale), ancien professeur d’histoire-géographie comme Samuel Paty, pour qui «le pays a besoin d’actes forts pour préserver notre démocratie», et enfin Bruno Retailleau (LR). «Nous vous demandons aussi de faire aimer la France», a lancé ce dernier. «Le gouvernement est déterminé et à la manoeuvre», a assuré Jean Castex, faisant valoir à ceux qui pointent sa «prétendue inefficacité», qu’il y a aussi «dans la finalité de ce ceux qui combattent notre République la volonté de faire éclater la communauté nationale».