«La Commune», un western moderne et angoissant au coeur d’une cité (diffusion les lundis à partir du 26 novembre à 20h50)

    Avec «La Commune», Canal+ relève le défi de mettre à l’antenne la première série dont l’action se déroule dans une cité de banlieue, sur un scénario à l’écriture hyper réaliste et violente, digne de certaines fictions américaines. Depuis trois ans, et alors que les professionnels parlent de crise de la fiction française, la chaîne cryptée innove avec des programmes audacieux qui portent un regard sans concession sur la société. Cette fois-ci, Canal+ s’est associée à la société Tetra Media pour cette production en huit épisodes d’un coût de 9,6 millions d’euros dont le scénario est signé Abdel Raouf Dafri. Cet ancien journaliste a également à son actif le scénario du prochain long métrage de Jacques Audiard «Le prophète», ainsi que les deux volets du film de Jean-François Richet sur la vie de Jacques Mesrine. Abdel Raoud Dafri a passé ses jeunes années dans des cités à Marseille, puis à Lille. «Je voulais m’inspirer de la réalité, raconter une histoire de trahison, une histoire de survie. Observer l’existence d’individus dont la trajectoire est la chute libre», dit-il. L’équipe menée par le réalisateur Philippe Tribois a tourné dans la cité Jean-Mermoz à Rosny-sous-Bois, où les habitants ont joué les figurants. Sur les 1 300 cachets de la production, 1 000 leur avaient été réservés. Pour Fabrice de la Patellière, directeur de la fiction de Canal+, «La Commune» est une fiction revendiquée. Mais pas question «de réduire cette fiction à une série sur la banlieue, alors qu’elle parle de la société française d’aujourd’hui», insiste-t-il.