Hier, Henri Weber et Jean-Marie Cavada, députés européens présentaient le projet de directive Télévision Sans Frontière lors d’une conférence de presse à Paris. Celui-ci est mis en débat devant le Parlement européen cet après-midi et voté le lendemain. Ce texte est motivé par les évolutions technologiques qui ont vu notamment l’éclosion de nouveaux services audiovisuels comme la VOD. Mais la principale évolution de cette directive concerne la publicité. Le texte a subi les assauts des lobbys des industriels pour qu’on «lâche la bride au publicitaire sous prétexte de financement». Ainsi, le temps séparant deux espaces publicitaires pourrait passer de 45 à 35 minutes permettant deux à trois coupures pub pendant une fiction. En outre, le projet aménage de multiples dérogations au principe d’interdiction du placement de produit. Cette pratique vise à exposer une marchandise dans une œuvre pour la mettre en valeur et financer une partie de la production. Henri Weber en a souligné les dérives notamment lorsque le scénario se fait «autour du produit». Enfin, Jean-Marie Cavada a regretté l’absence de «réflexion à long terme sur l’audiovisuel en Europe». «L’Europe pas la même vue que réflexion extra-atlantique» a-t-il soutenu, plaidant pour un équilibre entre les télévisions publiques et les télévisions privées.