La fin de la TV analogique débute mercredi à Coulommiers (Seine-et-Marne)

    La longue marche de la télévision vers le tout numérique commence mercredi matin à Coulommiers, en Seine-et-Marne, dont les 14 700 habitants seront les premiers en France à voir disparaître la télévision analogique, un mode de diffusion aussi vieux que la télévision elle-même. Lancée fin mars 2005, la télévision numérique terrestre (TNT) est devenue peu à peu accessible à environ 90% des téléspectateurs métropolitains. Mais elle cohabite avec la télévision analogique, qui restait, fin septembre 2008, selon le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), la seule présente dans 29% des foyers français. Mercredi, lors d’une cérémonie officielle, deux ministres, Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication, et Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat à la Prospective et au Développement de l’économie numérique, et le président du CSA Michel Boyon procéderont à 17h30 à l’extinction, pour la première fois en France, du signal analogique qui dessert une partie de l’agglomération de Coulommiers. En réalité, le signal s’arrêtera quelques heures plus tôt, dès 10h00 du matin, quand les services techniques éteindront l’émetteur des Parrichets, situé au sud-ouest de la ville. A ce moment précis, sur un terrain de sports, 200 enfants, réunis à l’initiative de la chaîne Gulli, formeront à l’aide de panneau un message de 100 m2: «Bienvenue à la Télé Tout Numérique à Coulommiers!». Pour autant, tous les habitants de l’agglomération (Coulommiers et neuf communes avoisinantes) dont les antennes sont tournées vers cet émetteur ne vont pas se retrouver face à des écrans noirs. Depuis le 8 novembre, les équipes du groupement d’intérêt public France Télé Numérique s’activent pour aider les habitants à s’équiper en vue de la réception numérique. Aide technique, voire financière pour les plus démunis afin d’acheter un adaptateur. Selon France Télé Numérique, 94% des foyers concernés, soit 17 500 personnes, disposaient d’au moins un poste équipé pour le numérique au cours de la troisième semaine de janvier, à 20 jours du basculement. Prêt à «redoubler d’efforts dans la dernière ligne droite», le groupement voyait dans ce chiffre «la nécessité d’une intensification des actions d’information et d’accompagnement avant, pendant et après le 4 février». La disparition du signal analogique suppose en effet que tous les postes, dans tous les foyers, soient équipés pour la réception numérique. En prévision d’éventuels ratés, une «hot line» restera ouverte quelques jours après l’arrêt de l’analogique «pour l’accompagnement d’éventuels retardataires».