La nouvelle série «La Flamme» dès lundi sur Canal+

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«Acceptes-tu ce billet en direction de mon coeur ? Bienvenue chez Marc Airlines». Dans «La Flamme», nouvelle série de Canal+ qui parodie les téléréalités du type «Bachelor», Jonathan Cohen est un pilote de ligne un peu lourdingue qui va devoir choisir sa «flamme» parmi 13 prétendantes. Le ton est donné d’emblée : «dans la vraie vie, un homme qui mettrait une quinzaine de femmes en compétition (…) serait considéré comme un immonde porc dégueulasse, mais ici ce n’est pas la vraie vie, bienvenue dans «La Flamme»», lance le présentateur, interprété par Vincent Dedienne. S’enchaînent pendant neuf épisodes de 28 minutes scènes cocasses, gags et dialogues absurdes, servis par «le casting de l’année» dixit Canal+ : Géraldine Nakache, Ana Girardot, Doria Tillier, Camille Chamoux, Adèle Exarchopoulos, Leila Bekhti, Céline Sallette, Florence Foresti, Ramzy Bedia, Gilles Lellouche, Orelsan… «La Flamme», diffusée à partir de lundi sur Canal+, est adaptée d’une série américaine produite par Ben Stiller en 2012, «Burning Love». Aux manettes: Jonathan Cohen qui, outre le rôle principal, est aussi le réalisateur, producteur et scénariste. Il explique avoir regardé énormément de téléréalités pour écrire la série. «C’est adapté d’une série qui a sept ans, il y a des codes qui ont changé. Il fallait l’adapter au monde d’aujourd’hui, avec les problématiques d’aujourd’hui, donc on a vu les 4 dernières saisons du «Bachelor» américain. Il y a des pépites à l’intérieur de ces programmes dont on s’est pas mal inspiré», raconte le quadra au cours d’une présentation presse. «On a voulu raconter autre chose que la série américaine. On est tombé amoureux des personnages», ajoute le coauteur Jérémie Galan, avec lequel Jonathan Cohen avait déjà écrit une série (France Kbek, OCS). 

Alchimie : Face à Marc, célibataire benêt, chaque prétendante a un profil type, comme souvent dans les téléréalités: l’aveugle, la femme enceinte, l’émotive, la psychopathe… «Il y avait de quoi s’éclater avec absolument tous les rôles», lance Camille Chamoux, qui joue la peu pudique Chataléré, parlant d’un tournage «hyper ludique». Pour travailler les rôles, les actrices ont été interviewées avant le début du tournage comme si elles étaient de vraies candidates du «Bachelor» : «c’était juste pour nous entraîner, pour trouver les personnages», explique l’humoriste Camille Chamoux. «On voulait que ça fasse très premier degré. Si ça faisait sketch, c’était poubelle, il fallait que ça fasse vrai, qu’on puisse y croire comme une vraie téléréalité», précise Jonathan Cohen. Tous s’accordent sur l’alchimie du groupe, qui a contribué à la réussite des scènes d’improvisation et de création. «C’est un vrai défi à jouer ce genre de partition. Avec des actrices qui ont ce niveau-là, au bout du premier épisode on oublie les comédiennes et on est tout de suite avec les candidates», salue Jonathan Cohen. «Il y avait aussi la curiosité d’être tous réunis. D’avoir autant de monde sur un plateau et de s’entendre si bien! Même quand on faisait des heures sup’ on était contents. Il n’y avait aucun ego, il y avait que du partage», s’enthousiasme Adèle Exarchopoulos, elle-même grande consommatrice de téléréalité. Pour Vincent Dedienne, «La Flamme», n’est pas une parodie mais une «réécriture hilarante». Céline Sallette abonde: «il y a un portrait de société qui va au-delà de la parodie du «Bachelor»». «Derrière la comédie, derrière la téléréalité, qui permet d’explorer une nouvelle forme d’écriture, il y avait ce thème des rapports entre les hommes et les femmes qui est assez central aujourd’hui, à l’ère post-MeToo», estime Fabrice De la Patellière, directeur de la fiction chez Canal+, qui a d’ores et déjà dit oui pour une saison 2.