La nouvelle usine TSMC (Japon) devrait renforcer l’approvisionnement mondial en puces 

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A general view shows the new semiconductor plant by Japan Advanced Semiconductor Manufacturing Company (JASM), a subsidiary of Taiwan's chip giant TSMC (Taiwan Semiconductor Manufacturing Company), in Kikuyo of the Kikuchi district, Kumamoto prefecture on February 14, 2024. (Photo by Philip FONG / AFP)

La nouvelle usine du géant taïwanais des semi-conducteurs TSMC inaugurée samedi au Japon permettra de renforcer l’approvisionnement mondial en puces, a déclaré le fondateur du groupe, Morris Chang. 

Cette usine, la première de TSMC dans l’archipel, «va, je crois, améliorer la résilience de l’approvisionnement en puces pour le Japon et pour le monde», a souligné l’homme de 92 ans au cours de la cérémonie d’inauguration de l’usine à Kikuyo, dans le sud-ouest du pays. 

Le géant taïwanais, qui compte Apple et Nvidia parmi ses clients, contrôle plus de la moitié de la production mondiale de puces, utilisées dans tous les domaines, des smartphones aux voitures connectées en passant par les missiles et l’intelligence artificielle (IA). 

Mais les clients de TSMC, ainsi que les gouvernements, préoccupés par l’approvisionnement en puces vitales pour leur économie et leur défense, ont incité l’entreprise à fabriquer davantage de puces en dehors de l’île autonome. 

TSMC a commencé à diversifier davantage ses capacités industrielles, sur fond de la montée des craintes d’une invasion de Taïwan par la Chine, avec des usines prévues également aux Etats-Unis et en Allemagne. 

La méga-usine de Kikuyo, d’un coût équivalent à 8 milliards d’euros a été subventionnée à plus de 40% par le Japon. 

C’est l’un des piliers de l’ambitieux plan du Japon de revitaliser son industrie des semi-conducteurs. 

Le gouvernement nippon prévoit d’investir jusqu’à 4.000 milliards de yens (environ 25 milliards d’euros) sur trois ans, dans le but de tripler les ventes de puces «made in Japan» d’ici 2030, à plus de 15.000 milliards de yens (plus de 90 milliards d’euros au cours actuel) par an. 

Plus tôt ce mois-ci, TSMC a confirmé qu’il allait construire une deuxième méga-usine dans le département de Kumamoto, là aussi avec un important soutien financier de Tokyo et d’entreprises privées japonaises comme Sony et Toyota. 

TSMC songe aussi à construire une troisième, voire une quatrième usine géante au Japon à plus long terme, selon la presse. 

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