La régie publicitaire de France Télévisions a vu ses recettes chuter de 5% en 2020

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La régie publicitaire de France Télévisions a vu ses recettes chuter de 5% en 2020, une baisse toutefois moins importante que la prévision annuelle pour le secteur, lourdement affecté par la crise sanitaire, a-t-on appris mardi lors d’une conférence de presse. Malgré un retour à la croissance à partir de juin, le chiffre d’affaires de la régie s’est élevé en 2020 à 376,5 millions d’euros, soit près de 20 millions de moins qu’en 2019, sur un budget total pour le groupe public de quelque 3 milliards d’euros, a précisé la directrice générale de France Télévisions Publicité Marianne Siproudhis. Selon l’organisme France Pub, le marché de la communication à la télévision devrait baisser de 15% en 2020. Afin de rassurer les annonceurs inquiets de l’évolution des contraintes sanitaires, la régie s’est équipée afin de réduire le délai nécessaire pour lancer une campagne de publicité et permet désormais de le faire du jour au lendemain. Elle a également assoupli sa politique d’annulation vis-à-vis des entreprises en difficulté des secteurs du voyage et du tourisme, de la culture et des loisirs, et de la restauration. La régie a aussi annoncé avoir simplifié la procédure d’achat d’espace pour les TPE/PME qui peuvent désormais investir à partir de 5.000 euros. Le groupe compte aussi sur le développement de la télévision segmentée en 2021 avec un objectif de 2 millions d’euros. Enfin, France Télévisions souhaite favoriser les «entreprises engagées dans une démarche durable», et offrira en 2021 des «conditions tarifaires préférentielles» aux annonceurs labellisés (Nutriscore A ou B, agriculture biologique, etc.). «On n’a pas calculé l’impact (de cette mesure) et on ne se fixe pas d’objectif» vis-à-vis du volume de publicités qui en bénéficieront, a ajouté Mme Siproudhis. Après une première annonce de Radio France, les groupes audiovisuels privés avaient affiché début décembre leur volonté commune de verdir la publicité, une stratégie visant à contrer d’éventuelles restrictions publicitaires.La Convention citoyenne pour le climat souhaite interdire «dès 2023» la promotion des produits les plus polluants ou mauvais pour la santé. Le projet de loi Convention climat qui en découle, et qui doit être présenté en conseil des ministres en février, prévoit l’interdiction de la publicité pour les énergies fossiles.