Lagardère Entertainment, filiale de production audiovisuelle du groupe Lagardère, a décidé de vendre sa branche animation Genao Productions à ses dirigeants pour se recentrer sur les productions de fiction et de flux, a indiqué son président Takis Candilis. «Nous avons décidé de nous désengager de cette activité où nous ne sommes pas leader pour mettre nos moyens sur le flux (débats, magazines, documentaires…) et la fiction, où nous sommes n°1 français», a-t-il expliqué lors d’une visite au Mipcom à Cannes. «L’animation représentait moins de 10% de notre activité, avec un c.a. de moins de 10 millions d’euros. Sur les 1 500 heures que nous produisons par an, il y avait environ 30 heures d’animation», a-t-il précisé. «Tant que les chaînes étaient puissantes dans ce domaine, il existait un vrai marché en France, aidé par les pouvoirs publics et le CNC. Mais aujourd’hui les programmes jeunesse se concentrent de plus en plus dans des chaînes spécialisées, comme Gulli, qui ont des capacités de financement bien moindres que les chaînes traditionnelles. Les financements (dans ce domaine) se raréfient car ils se concentrent», a-t-il expliqué. Autre raison pour Lagardère de renoncer à l’animation, des cycles de production qui sont beaucoup plus longs que pour ses autres programmes. «Il faut 2 ou 3 mois pour produire un programme de flux, 1 à 2 ans pour la fiction mais 5 ans pour l’animation», a-t-il souligné. Les dirigeants de Genao, Boris Hertzog et Sandrine Nguyen, vont créer leur propre structure et reprendront les 5 séries en cours dont «Mini-Loup» et «Xiaolin Chronicles». Lagardère Entertainement s’était lancé dans l’animation il y a 5 ans. En revanche Lagardère Entertainement, qui chapeaute déjà une vingtaine de sociétés de production, va procéder à «des acquisitions dans les mois qui viennent», et plutôt dans la production de flux.
