L’Autorité de la concurrence, qui s’est saisie il y a deux mois d’éventuelles «distorsions de la concurrence» dans l’organisation des paris en ligne en France, rendra son avis «probablement début janvier», a déclaré lundi son président Bruno Lasserre.
Parmi les sujets actuellement examinés par cette autorité indépendante, figure le «droit au pari» dont doivent s’acquitter les opérateurs de paris sportifs auprès des organisateurs de manifestations sportives en France, prévu par la loi du 12 mai 2010 sur l’ouverture à la concurrence des jeux d’argent et de hasard en ligne. L’Autorité de la concurrence entend ainsi vérifier que ces droits sont octroyés par les fédérations sportives dans des conditions qui ne soient pas discriminatoires et qui ne favorisent pas certains acteurs. «Nous voulons donner de la sécurité juridique aux acteurs économiques» du secteur, a précisé M. Lasserre.
Avant de rendre son avis, l’autorité a organisé lundi un débat «Jeux en ligne. Comment organiser le pari de la concurrence?» avec la participation des acteurs : opérateurs, fédérations sportives et Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel). Intervenant lors du débat, le président de l’Arjel a annoncé que ce «droit au pari» avait déjà rapporté 330.000 euros aux organisateurs de compétitions sportives. Il a précisé qu’une quinzaine de conventions avaient été signées entre les organisateurs et les opérateurs et que ce «droit au pari» représentait 1 % des mises sur les paris sportifs adossés à des compétitions françaises.