Laurine GARAUDE (MIPTV) : «La coproduction est un phénomène en forte accélération»

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Laurine GARAUDE, Directrice de la division télévision de REED MIDEM

Marché international et forum dédié à la création de contenus pour tous les écrans, la 53ème édition du MIPTV se tiendra la semaine prochaine. Comment le marché évolue-t-il tout en s’adaptant aux besoins des professionnels ? Réponse avec Laurine GARAUDE, Directrice de la division télévision de REED MIDEM.

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Comment se prépare le MIPTV 2016 ? Quelle fréquentation et quel programme sont à venir ?

Laurine GARAUDE

Cette année, nous attendons plus de 11.000 participants dont 4.000 acheteurs. Il y aura plus 1.600 sociétés exposantes venant de 100 pays. On accueille une soixantaine de nouveaux exposants. La France a toujours fait preuve d’une présence très importante et se place dans le trio de tête en la matière : 498 sociétés et 1.500 participants l’an passé. Le focus est mis cette année sur l’Allemagne qui est dans une phase de création importante en fiction, avec des succès comme «Deutschland 83». Le pays s’engage aussi beaucoup dans les coproductions. Reed Midem espère faire bientôt un  focus sur la France. Peut-être en 2017. En attendant, pour cette édition, nous nous intéresserons au pouvoir grandissant des communautés de fans. Ce phénomène est lié à la croissance des réseaux sociaux. Au même titre que les marques, diffuseurs, plateformes et créateurs redoublent d’imagination pour fournir des contenus à un public enthousiaste. Le lien est beaucoup plus direct entre professionnels et spectateurs.

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Comment le MIPTV se renouvelle-t-il pour répondre aux attentes des professionnels ?

Laurine GARAUDE

Depuis quelques années, nous travaillons sur les différentes verticales du marché. Les métiers se spécialisent. On recherche toujours à apporter de la nouveauté. Le MIPDrama Screenings est l’exemple parfait. Nous offrons la possibilité aux acheteurs de fictions de découvrir en avant-première, douze des meilleures nouveautés. Les productions sélectionnées proviennent d’autant de pays, très majoritairement européens, et traitent de genres très divers : séries policières, sociétales, historiques, etc. Chacune des équipes aura entre 15 et 20’ pour la présenter. La création de séries est si abondante que nous répondons à la demande internationale croissante. Quelque 350 responsables des acquisitions et une sélection de journalistes seront invités à prendre part dimanche 3 avril à cet événement qui s’est créé suite à des discussions avec nos clients.

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Marquez-vous la différence entre le MIPCOM et le MIPTV ?

Laurine GARAUDE

Ce qui change, c’est la programmation. Le MIPTV met l’accent sur l’innovation, la création digitale et originale. Il y a aussi l’aspect coproduction, développement et nouveaux talents. Lors du MIPCOM ou MIPTV, les exposants sont les mêmes car ce sont les seuls événements qui rassemblent l’ensemble de l’écosystème audiovisuel et digital.

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Face à la forte émergence de la coproduction, que proposerez-vous ? 

Laurine GARAUDE

Un nouveau sommet de la coproduction internationale de fiction se tiendra cette année avec, en tant qu’orateurs, l’écrivain britannique Anthony Horowitz, le producteur Pascal Breton (Federation Entertainment) et le producteur anglais Simon Vaughan (Lookout Point). Les séries présentées sur le marché sont nombreuses à être issues de coproductions. La tendance n’est pas nouvelle mais elle est en accélération.