L’Autorité de la concurrence s’est dite «favorable» mardi à la possibilité d’installer plusieurs fibres optiques par logement dans le cadre du déploiement de l’Internet à très haut débit dans les grandes villes, un modèle défendu par Free mais vivement critiqué par Orange. La haute autorité avait été saisie pour avis par l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep), qui avait proposé fin juin «la pose optionnelle de fibres supplémentaires dans les zones très denses». Dans son avis rendu mardi, elle estime que «le recours à l’architecture multi-fibres constitue une opportunité unique de ne pas reconstituer de goulot d’étranglement sur la partie terminale des réseaux, notamment au niveau des immeubles». «Cette architecture offre les meilleures garanties en termes d’indépendance des acteurs, de neutralité technologique et de fluidité du marché au bénéfice du consommateur», explique-t-elle. Dans les zones très denses, l’opérateur d’immeuble pourra être conduit, «si les autres opérateurs présents le souhaitent, à installer dès le départ une fibre dédiée par logement pour chacun d’entre eux», rappelle l’Autorité. Les opérateurs le demandant devront assumer le coût des travaux et financer une partie des équipements communs. «De façon générale, l’Arcep recommande que, dès lors qu’une fibre supplémentaire aura été demandée par un opérateur, l’opérateur d’immeuble installe systématiquement quatre fibres par logement», ajoute-t-elle.