Le boom des formats télé dans un marché mondialisé et en crise

    «Nouvelle Star» adaptée du «Pop Idol» anglais, «Koh Lanta» du «Survivor» américain, «Fort Boyard» vendu en Corée du Sud : l’industrie des formats, ces concepts d’émissions qui voyagent dans le monde pour se décliner localement à moindres frais, est en plein boom.
    Les formats ont connu un essor considérable il y a dix ans, avec l’apparition de la téléréalité. Mais la crise a donné un nouveau coup d’accélérateur à cette industrie, qui pèse 2,2 milliards d’euros, selon une étude présentée au 47eme MIPTV à Cannes, l’un des plus grand marchés mondiaux de l’audiovisuel.
    Acheter un format permet de réduire les coûts et de minimiser les risques, parce que le jeu, le magazine, l’émission de téléréalité ou même la fiction dont l’idée originale est achetée a fait ses preuves ailleurs. «Il y a moins de risques à lancer un format qu’à créer une émission de toutes pièces», explique Amandine Cassi, d’Eurodata TV Worldwide. «Les chaînes ont toutes besoin de formats éprouvés. Si les audiences sont bonnes sur un territoire, on a deux fois plus de chances de vendre», détaille Nathalie Wogue, en charge de l’international chez Endemol.