Le CNC va consacrer 4,2 M EUR en 2021 pour son fonds d’aide aux créateurs de jeux vidéo

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Le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) va consacrer en 2021 un budget de 4,2 millions d’euros pour son fonds d’aide aux créateurs de jeux vidéo, dont la commission sera présidée par l’écrivain Maxime Chattam, a-t-il annoncé jeudi. 

Depuis le 1er janvier 2021, ce fonds d’aide est exclusivement géré et financé par le CNC. Les aides sont destinées à accompagner les auteurs et les entreprises de création sur toutes les phases de réalisation d’un jeu: écriture, pré-production et production. «Pour moi, le jeu vidéo est un bien culturel, la question ne se pose même pas», confie Maxime Chattam, président de la commission du fonds d’aide, qui sera composée d’une dizaines de membres issus des différents métiers du secteur. 

«Le jeu vidéo, ce n’est pas seulement la caricature que les gens qui ne le connaissent pas vont en avoir, c’est-à-dire des jeux de foot et des jeux de guerre. Le jeu vidéo, c’est beaucoup plus étendu que ça», souligne-t-il. «Clairement, j’ai envie de rappeler, de montrer, et de mettre en avant tous ces jeux qui ont une vraie histoire, des personnages forts, et des narrations originales. Comme dans les séries TV, les films ou les romans quelque part. J’y vois des passerelles, et je pense qu’une des clés de l’avenir, ce sera sûrement d’aller encore plus dans la transversalité de tous ces médias», a encore ajouté l’auteur de romans policiers à succès. 

Outre ce fonds d’aide, les entreprises du secteur vidéoludique bénéficient également d’un crédit d’impôt jeu vidéo, dont le taux s’élève à 30%. En 2020, ce sont «plus de 200 millions d’euros» de dépenses de production qui ont pu être réalisées sur le territoire français grâce à ce dispositif, indique le CNC. 

Selon une étude réalisée fin mars pour la Direction générale des entreprises (DGE), le CNC et les principaux syndicats du secteur (SELL, SNJV), l’industrie vidéoludique française a concentré environ 5% de la valeur des ventes mondiales de jeux vidéo en 2018, soit environ 5 milliards d’euros sur un marché mondial estimé à 95 milliards.