Le DG de la BBC défend le travail au sein du groupe lors du départ de Russell Brand

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Le directeur général de la BBC Tim Davie a défendu mercredi le travail effectué au sein du groupe audiovisuel public à l’époque du départ du comédien Russell Brand de la radio publique en 2008. Accusé de viol et d’agression sexuelle par 4 femmes dans les médias et visé par un signalement à la police pour agression sexuelle en 2003, Russell Brand a animé pendant deux ans une émission sur les ondes de la BBC, avant qu’il ne démissionne en 2008 après la diffusion d’un coup de téléphone jugé obscène, générant des plaintes par milliers. «Un travail rigoureux» a été mené alors, a assuré lors d’une conférence à la Television Society (RTS) à Cambridge Tim Davie, qui était à l’époque directeur de l’audio au sein du groupe audiovisuel public. «Il y aura toujours des questions» en suspens, a-t-il déclaré, interrogé sur d’éventuels regrets sur ce qui avait été fait à l’époque. «Nous avons, je crois, des discussions profondes, et on l’a fait depuis des années» pour s’assurer qu’il n’y a pas d’abus de pouvoir, a-t-il déclaré. Face aux accusations «très graves» qui pèsent contre Russell Brand, il a mis en garde contre tout excès de confiance quant à l’approche à tenir. «Ce n’est pas un problème qui peut être écarté comme étant uniquement ancien, pour être honnête», a-t-il déclaré, «il y a un dialogue important, sain qui doit avoir lieu autour de ces profonds déséquilibres de pouvoir». Le patron de la BBC a souligné qu’il y a eu de «profonds problèmes avec la misogynie et les abus de pouvoir» et qu’il convenait d’être «véritablement vigilant, ne pas les accepter et créer une culture dans laquelle on peut avoir confiance» que des signalements soient «traités de manière très sérieuse». Après la révélation des accusations contre Russell Brand ce week-end, la BBC, Channel 4 et une société de production, qui l’a également employé, ont annoncé des enquêtes internes. Lors du même événement mercredi, la patronne de Channel 4, Alex Mahon, a dénoncé le fait que des «comportements terribles» ont été tolérés dans le secteur.