Le directeur du «Figaro» «optimiste» pour l’avenir de la presse grâce au net

    Le président du Syndicat de la presse quotidienne nationale et directeur du «Figaro», Francis Morel, s’est dit jeudi «optimiste» pour l’avenir de la presse au vu de la croissance des sites Internet, comme celui du «Figaro», qui ne devrait néanmoins retrouver l’équilibre qu’en 2009. En septembre 2007, les sites Internet du «Monde» et du «Figaro» étaient les «deux premiers sites d’information en France, passant devant Orange, Yahoo! et Google», a souligné M. Morel. Le site du «Figaro» a connu une «progression ininterrompue depuis 18 mois», et «seuls 20 à 25% des internautes sont des lecteurs fidèles du quotidien», a indiqué le directeur général du «Figaro». «Cela me rend optimiste pour l’avenir de la presse quotidienne, car cela montre que la marque a une crédibilité que n’ont pas les portails comme Yahoo! ou Google», a estimé M. Morel. Il estime qu’il faut «conforter le quotidien en développant tout ce qui utilise la marque», car c’est le «vaisseau amiral». «S’il n’y a pas la marque papier, il n’y a rien derrière. Avec les résultats d’Internet, il y a un vrai avenir. Je ne crois pas à la disparition de la presse quotidienne», a commenté le responsable du SPQN qui étudie d’ailleurs un projet de vente des quotidiens dans les supérettes. L’activité Internet globale au sein du groupe «Figaro» est «nettement bénéficiaire», grâce aux petites annonces notamment. Un site du «Figaroscope» devrait voir le jour d’ici la fin de l’année. Mais le quotidien, lui, continue de perdre de l’argent et «ne sera pas à l’équilibre en 2008 au vu des difficultés du marché publicitaire en 2007». «Mais je suis sûr qu’on le retrouvera en 2009, compte tenu des efforts d’économie générale et des investissements industriels», a assuré M. Morel. En 2007, le groupe Figaro a réalisé environ 13% de son chiffre d’affaires sur Internet et se fixe pour objectif d’atteindre 20% de part du web entre 2010 et 2012, voire avant. A titre de comparaison, la part du numérique dans le pôle médias de Lagardère est de 2 à 3% et de 5 à 10% en 2009. M. Morel souhaiterait «à terme» une fusion des rédactions web et papier. «Mais sur ce point il y a un blocage, non pas avec le syndicat du Livre mais avec les syndicats de journalistes au sein du SPQN qui nous disent que ce sont deux métiers différents… Or il faut aller vite», a-t-il affirmé.