Le groupe Iliad, maison mère de l’opérateur télécoms Free ambitionne d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2035

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Le groupe Iliad, maison mère de l’opérateur télécoms Free, ambitionne d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2035 grâce notamment à un programme d’investissements d’un milliard d’euros sur la période, a-t-il annoncé jeudi dans le cadre d’un programme d’engagements en faveur du climat.
Le programme pour atteindre «zéro émission nette» en France et en Italie sur ses émissions directes de CO2 s’appuiera sur plusieurs leviers, à commencer par un approvisionnement à 100% d’électricité «d’origine renouvelable» dès cette année.
Iliad s’engage également à améliorer «l’efficacité» énergétique des réseaux fixes et mobiles, à renforcer la «performance environnementale» des centres de données (datacenters) et des Freebox, ou encore à lutter contre «le renouvellement anticipé» des terminaux mobiles. L
e groupe fixe à 2050, son objectif de «zéro émission nette» sur ses émissions indirectes de CO2, qui sont «les plus significatives». Alors que Free est en plein déploiement de la 5G, le Haut Conseil pour le climat (HCC), organisme de conseil et d’évaluation indépendant créé par Emmanuel Macron, avait indiqué fin décembre que la nouvelle génération de réseaux mobiles est «susceptible d’augmenter significativement» l’empreinte carbone du secteur du numérique. Dans son évaluation haute, le HCC estime que «l’impact carbone» de la 5G serait ainsi en 2030 pour un peu plus de la moitié lié aux terminaux – smartphones, tablettes… -, pour un quart aux infrastructures et pour un quart à l’utilisation. «La 5G est une technologie écolo», a répondu jeudi Thomas Reynaud, directeur général d’Iliad, rappelant la meilleure efficacité énergétique de cette technologie que la 4G.
La présentation des engagements d’Iliad pour le climat intervient une semaine après l’adoption au Sénat, dominé par l’opposition de droite, d’une proposition de loi transpartisane, visant à «réduire l’empreinte environnementale du numérique».
«C’est une bonne initiative du Sénat, qui fait un vrai boulot. Par contre, on a un gouvernement qu’on trouve un peu en retrait», notomment sur la question du renouvellement des terminaux, a estimé Xavier Niel, fondateur d’Iliad, lors d’un point-presse. Selon les travaux d’une mission d’information sénatoriale, si rien n’est fait, le numérique serait à l’horizon 2040 à l’origine de 24 millions de tonnes équivalent carbone, soit environ 7% des émissions de la France, contre 2% aujourd’hui.