Le P.-D.G. d’Europe 1 souligne le coût important de la radio numérique terrestre

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    Le P.-D.G. d’Europe 1 Alexandre Bompard a estimé que les radios ne pouvaient pas dépenser «3 à 5 millions d’euros en investissements purs» pour lancer la radio numérique terrestre, malgré les atouts du projet, lundi lors d’un déjeuner de l’Assocation des journalistes médias (AJM). «Aujourd’hui, alors que les radios sont touchées par une crise des recettes dont rien ne permet de penser qu’elle est conjoncturelle, on ne peut plus dépenser 3 à 5 millions d’euros en investissements purs», a-t-il dit, soulignant toutefois les atouts de la RNT (meilleure couverture du territoire, données associées, etc.). Si pour la télévision numérique terrestre (TNT) le coût de diffusion pour les chaînes va être divisé par neuf, pour la RNT les radios devront débourser entre 126 millions et 188 millions supplémentaires par an, selon le rapport de Marc Tessier remis début novembre au Premier ministre. Pour le patron d’Europe 1, la question est «quel est le modèle économique qu’on peut trouver aujourd’hui pour ce projet ? (…) Soit on arrive à en abaisser le coût, soit on trouve une aide à la numérisation du monde de la radio». Les grandes radios privées (RTL, Europe 1, groupes NRJ et NextRadioTV) ont d’ailleurs fait savoir qu’elles s’opposaient au lancement de la RNT dans les conditions actuelles. Le P.-D.G. a par ailleurs annoncé le lancement fin janvier «d’un nouveau site qui ne sera pas un site d’information mais de média généraliste», ainsi que d’une nouvelle application i-Phone.