Les chaînes indépendantes des grands groupes audiovisuels critiquent le projet de loi sur la TV du futur

    Les chaînes indépendantes des grands groupes audiovisuels, regroupées dans le SIRTI (Syndicat interprofessionnel des radios et télévisions indépendantes), ont critiqué mercredi le projet de loi sur la télévision du futur dans lequel elles estiment être «oubliées». «S’agissant des chaînes indépendantes, il nous semble qu’elles ont été oubliées dans ce projet de loi», a déclaré le président du SIRTI, Philippe Gault, lors d’un point de presse. Le SIRTI critique le dispositif qui prévoit d’accorder automatiquement aux grands groupes privés (TF1, Canal+, M6) un canal dit «bonus» lorsqu’ils basculeront de l’analogique au numérique, pour les encourager à faire les investissements nécessaires. Il critique également l’avantage que la loi accorde aux nouveaux entrants de la télévision numérique terrestre (TNT), c’est-à-dire les chaînes disposant déjà d’un canal sur la TNT, qui le retrouveront automatiquement au moment du basculement. Le passage de la télévision analogique au numérique est fixé par le projet de loi au 30 novembre 2011, mais se fera sans doute à l’horizon 2015, selon les spécialistes. Il va libérer des fréquences dont la modalité d’attribution est fixée, dans les grandes lignes, dans le projet. «Personne ne connaît le montant du dividende numérique, c’est-à-dire l’importance des ressources libérées par la disparition de l’analogique», souligne Philippe Gault.