Les dépenses multimédia des Français progressent, la musique plonge

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    Les Français ont accru cette année leurs dépenses médias et multimédia malgré la crise, tout en changeant la composition de leurs achats, en faveur de l’Internet et au détriment de la musique, selon une étude communiquée jeudi par Médiamétrie. Chaque foyer a consacré en moyenne 2 324 euros, soit 4,3% de plus qu’en 2008, pour ses dépenses médias et multimédia, hors redevance audiovisuelle, selon cette étude réalisée en avril-mai auprès de 1 735 foyers et portant sur leurs dépenses effectuées au cours des douze derniers mois. Le poste Internet bénéficie de la plus forte augmentation, avec un bond de près de 22% (264 euros), soutenu notamment par le boom des «netbooks», des mini PC conçus pour faciliter l’accès à l’Internet, explique l’étude. Le montant dépensé par chaque foyer pour les abonnements internet progresse de 11%. «L’accès internet est devenu un facteur indispensable pour faire partie de la société, pour s’informer, pour consommer. C’est devenu totalement incontournable», a expliqué Jamila Yahia Messaoud, directrice de clientèle télécoms et comportements médias à Médiamétrie. L’audiovisuel engrange une progression de 7,6% (538 euros), entraîné par les dépenses d’équipement, avec un passage à la télévision numérique terrestre (TNT), avant l’extinction annoncée de la télévision analogique. Le passage à la télévision tout numérique se fera en France région par région à partir de février 2010, jusqu’à novembre 2011. Côté téléphonie (fixe et mobile) – qui concentre plus d’un tiers des dépenses médias et multimédia et représente le premier poste- les dépenses ont progressé légèrement de 3%. A noter que dans la téléphonie mobile, l’abonnement et les services pèsent plus lourd que l’équipement. Le poste jeux vidéo et consoles progresse de 4%, entraîné par l’équipement, mais les achats de jeux diminuent. Les dépenses dans la musique fondent de presque un quart (-23,5%) à 70 euros par foyer. Dans les jeux vidéo comme dans la musique, on note une légère progression de la dématérialisation. «Ce sont de nouveau modes d’achat qui sont encore embryonnaires mais qui progressent», relève Jamila Yahia Messaoud.