Les Français ont encore intensifié leurs usages d’internet

201
Hand with tablet with performance analysis, laptop and internet screen with data, search icons and project management, application developments. Concept for successful business in flat vector design.

La pandémie de la COVID 19 a eu un impact significatif sur le fonctionnement de notre vie de tous les jours et nos pratiques médias. Ce contexte inédit a accéléré la digitalisation de notre quotidien, intensifiant encore davantage nos usages internet, que ce soit pour s’informer, se divertir, consommer et bien sûr pour communiquer, révèle le dernier communiqué de Médiamétrie sur L’Année Internet 2020. «Certaines activités en ligne nées ou qui se sont renforcées pendant les périodes de confinement ont perduré et semblent s’ancrer progressivement dans la vie des Français», commente Bertrand Krug, Directeur du Département Internet. «Les usages se sont encore intensifiés avec une augmentation de 15% du temps passé chaque jour sur internet. Ils se sont aussi diversifiés : on compte aujourd’hui plus de 1000 sites recueillant plus d’1 million de visiteurs uniques chaque mois aux côtés d’acteurs déjà très puissants». Fin 2020, on dénombre près de 92% de foyers connectés à internet en France ; un taux qui tend à se stabiliser au même titre que le nombre d’internautes qui atteint en moyenne tous les mois 53 millions d’individus. Et bien que la fracture numérique soit toujours une réalité avec 10 millions de non connectés chaque mois, les Français n’ont jamais passé autant de temps sur le web cette année : 2h25 de surf par jour et par personne dont les 2/3 sur smartphone soit 15% de plus qu’en 2019. Une progression qui touche tous les Français mais qui est essentiellement portée par les jeunes de 15 à 24 ans dont le temps de surf quotidien bondit de 24% et s’établit 4h23 par jour. Ayant réorganisé leur emploi du temps pendant le 1er confinement, les internautes ont aussi aménagé leur surf un peu différemment en se connectant plus tardivement le matin et de manière plus linéaire tout au long de la journée. Du jour au lendemain, les Français ont du réinventer leur vie quotidienne : apprendre et travailler autrement, faire leurs courses, maintenir le dialogue avec leur famille et leurs amis malgré la distance, et même se détendre et se cultiver loin des cinémas, des salles de spectacle et des musées. Internet a joué un rôle majeur dans cette nouvelle organisation en permettant à des Français confinés et parfois isolés de se recréer un quotidien à travers les écrans. Ainsi par exemple, 80,5% des 15-24 ans se sont connectés aux sites et apps de formation/éducation pendant le 1 er confinement et près de la moitié des CSP+ ont utilisé des services de messagerie professionnelle et de visioconférence pour télétravailler. Dans le secteur de la restauration, fermetures obligent, les internautes ont opté pour la livraison ou encore le drive dont l’audience a doublé entre octobre 2019 et avril 2020 passant de 7 millions de visiteurs uniques à 13,6 millions en 6 mois. Préoccupés par leur santé et celles de leurs proches, les internautes ont aussi largement utilisé les services médicaux disponibles en ligne, que ce soit pour prendre des rendez vous médicaux (+26 d’audience en un an), ou téléconsulter un professionnel de santé. Enfin, côté conso, les internautes ont profité de la période pour favoriser l’achat en ligne utile et responsable ou encore mettre à l’honneur le made in France. Notons aussi qu’n 2020, les Français ont été avides d’actualité au vu de la situation sanitaire mais pas seulement. Si le besoin d’information s’est manifesté tout particulièrement pendant les deux périodes de confinement, y compris chez les jeunes, il s’est maintenu tout au long de l’année. Ainsi, l’audience des sites et applications d’actualité a fortement progressé (+2 millions de visiteurs uniques chaque jour vs 2019) pour s’établir en moyenne à 19,2 millions de visiteurs uniques quotidiens. L’info locale a permis de rassurer les internautes à travers un lien de proximité même si, dans le même temps, les sites et apps de fake news ont doublé leur audience pendant le premier confinement.