Les grandes radios privées s’unissent pour infléchir la réforme de l’audiovisuel en leur faveur

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Elles veulent parler «d’une seule voix»: les principales radios privées du pays, dont RTL, NRJ, RMC et Europe 1, ont décidé de relancer le «Bureau de la radio», une organisation créée il y une décennie, dans le but d’infléchir la réforme de l’audiovisuel en leur faveur. L’initiative a été annoncée lundi dans un communiqué commun des groupes Lagardère (maison mère d’Europe 1, RFM et Virgin Radio), M6 (qui détient RTL ainsi que Fun Radio et RTL2), Altice (RMC, BFM Business) et NRJ Group (NRJ, Nostalgie, Chérie FM, Rire et Chansons). Leur but, en relançant le Bureau de la radio, est de «demander d’une seule voix des mesures favorables au média radio dans la loi de l’audiovisuel», expliquent-ils. En effet, ils reprochent au projet de loi réformant l’audiovisuel, dévoilé en septembre par le ministre de la Culture Franck Riester, de n’inclure «aucune mesure spécifique à la radio (…) alors que certaines règles n’ont pas évolué depuis plusieurs décennies». En particulier, les radios privées souhaiteraient un relèvement des règles interdisant aux groupes de radios de détenir des fréquences hertziennes cumulées couvrant plus de 150 millions d’habitants. Elles demandent aussi l’assouplissement des quotas de chansons francophones imposées aux radios musicales, une contrainte que celles-ci jugent de plus en plus inéquitable, alors que les plateformes de streaming musicales, en plein développement, ne sont quant à elles soumises à aucune réglementation de ce type. La réforme de l’audiovisuel prévoit notamment de nombreuses mesures de soutien à la télévision, en matière de publicité notamment. D’autres acteurs du monde de la radio et autres producteurs de podcasts avaient déjà protesté contre l’absence de mesures en faveur des médias audio.