Les mangas, l’avenir de la BD et les réseaux sociaux à l’honneur du 50ème Festival de la BD d’Angoulême

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Les mangas, l’avenir de la BD et les réseaux sociaux seront à l’honneur du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, principal rendez-vous mondial du secteur, qui fêtera sa 50ème édition du 26 au 29 janvier, ont annoncé lundi les organisateurs. Le Grand jury de ce jubilé sera présidé par Alexandre Astier, créateur de la série télé culte «Kaamelott», et scénariste de la saga éponyme en bande dessinée. «Depuis 50 ans, le festival est engagé dans un combat sans fin pour la légitimation de la bande dessinée», a rappelé Franck Bondoux, délégué général du festival, lors d’une conférence de presse organisée dans la grande salle ovale de la BNF Richelieu, à Paris. «La BD qui est entrée à la Bibliothèque nationale de France, au Louvre, au Centre Pompidou ou au Collège de France, est bien regardée comme un livre. Il y a eu des avancées extrêmement significatives». Soulignant que le chiffre d’affaires mondial en 2021 de la bande dessinée numérique est devenu supérieur à celui de la bande dessinée imprimée, M.Bondoux a estimé que «le festival doit s’interroger sur la manière de nouer des contacts avec les nouvelles générations, notamment à travers les réseaux sociaux». «Nous avons pensé cette 50e édition comme la première d’une nouvelle ère. Il n’y aura pas de grande exposition rétrospective lors de ce 50e Festival. Nous serons tournés vers l’avenir et la jeunesse», a ajouté le délégué général du Festival d’Angoulême. Il a annoncé un grand quartier jeunesse de plusieurs milliers de m2 et la création d’une chaîne Twitch, avec aussi un déploiement du festival sur TikTok. Une application permettra de suivre désormais l’actualité de l’événement en temps réel pour la première fois. 

Plusieurs «mangakas» (auteurs de mangas) de renom seront présents à Angoulême, tandis qu’une grande exposition sera consacrée au japonais Ryoichi Ikegami, toujours en activité à presque 80 ans. L’oeuvre de la canadienne Julie Doucet, pionnière de la bande dessinée alternative et féministe, fera l’objet également d’une exposition. Par ailleurs, le festival mettra à l’honneur le métier de coloriste de BD. Des oeuvres du Japonais Masakazu Ishiguro, des Français Anouk Ricard, Riad Sattouf et Timothée Ostermann, de l’Allemand Jens Harder, de l’Américain Joshua Cotter, du Belgo-Marocain Aniss El Hamouri ou de l’Espagnol Ximo Abadia sont en sélection officielle.