Grâce à une croissance des ventes de documentaires, les programmes audiovisuels français se sont bien vendus à l’étranger en 2007, selon le relevé annuel du Centre national de la cinématographie (CNC) et de TV France International (TVFI) publié jeudi. En valeur, ces ventes ont permis d’engranger 118,8 millions d’euros, soit une augmentation de 3,3% par rapport à l’année 2006 et une progression constante des ventes (en valeur) depuis quatre ans. Selon le CNC et le TVFI, organisme de promotion des programmes français à l’étranger, «cette évolution s’explique notamment par la croissance des ventes de documentaires». Les ventes de documentaires français s’élèvent à 30,2 millions d’euros, en hausse pour la cinquième année consécutive et en progression de 5,9% par rapport à 2006. L’animation reste cependant le genre le plus vendu à l’étranger, devant le documentaire, même si les ventes de dessins animés (41,7 milllions d’euros) ont légèrement diminué en 2007 (-2,0%). Les ventes internationales de fiction sont stables, à hauteur de 22 millions d’euros. Cependant, le CNC et TVFI notent que la fiction française, «appréciée avant tout pour son inventivité au niveau de l’écriture scénaristique», «suscite un intérêt croissant de la part des diffuseurs étrangers». L’Europe demeure la terre d’élection traditionnelle des programmes français, absorbant 75,4% des ventes totales en 2007. L’Italie constitue le premier débouché des programmes français, suivi par l’Allemagne et l’Espagne. En Italie, les ventes ont augmenté de 32,7% à 17,9 millions d’euros. La zone germanophone suit de près, avec une progression des achats de 1,3%, à 16,8 millions d’euros. L’Espagne complète ce trio de tête, avec un volume d’affaires en progression de 8,7%. Le marché d’Europe centrale, «dynamisé par une vive concurrence au niveau local», est désormais la deuxième zone d’accueil des programmes français (+1,7 point par rapport à 2006). Les ventes en direction de l’Amérique du Nord reculent, notamment en raison de la baisse des ventes au Canada. Les ventes à destination de la zone Asie/Océanie diminuent à cause de concurrence croissante des productions locales et des programmes américains sur la zone. Mais le Japon reste un «territoire francophile» et demandeur de programmes français. Enfin, les exportations de programmes français vers le Moyen-Orient progressent de 19,5%.