L’Etat fixe à 2,5 milliards d’euros le prix pour les licences 4G

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Le gouvernement a fixé à 2,5 milliards d’euros le prix pour les licences de téléphonie mobile de 4ème génération (4G), a déclaré le ministre de l’Economie numérique Eric Besson, qui n’exclut pas l’entrée d’un 5ème opérateur mobile. «La somme des prix de réserve des différents lots est de 2,5 milliards d’euros, dont 1,8 milliard pour les fréquences de 800 Mégahertz (MHz) et 700 millions pour les fréquences de 2,67 Gigahertz (GHz)», a-t-il précisé dans une interview au quotidien «Le Figaro». Selon M. Besson, «ces prix correspondent à ceux pratiqués pour ces mêmes fréquences en Suède, en Allemagne et aux Etats-Unis. La France ne doit pas brader ses fréquences», a-t-il ajouté. La technologie 4G doit permettre des débits plus rapides sur les réseaux de téléphonie mobile, à l’heure où de nouveaux usages comme la vidéo sur les smartphones font exploser le trafic de données. On assisterait ainsi à une généralisation de l’Internet mobile à très haut débit en France, une obligation de couverture départementale, de 90% de la population de chaque département en moins de 12 ans, devant être imposée. Le gouvernement donnera le coup d’envoi à l’appel d’offre début juin, après avis de la commission consultative des communications électroniques, avec un dépôt des candidatures prévu en septembre et l’attribution en octobre et novembre, a ajouté Eric Besson. «Ces fréquences sont disponibles dès l’extinction complète de la télévision analogique le 30 novembre prochain», assure le ministre. Selon lui, «le 1er décembre, les opérateurs seront propriétaires des fréquences obtenues». Actuellement, 4 opérateurs disposent d’une licence mobile 3G: France Télécom, SFR (Groupe Vivendi), Bouygues Telecom et Iliad (Free). Ils sont tous potentiellement candidats pour la nouvelle génération de fréquences. Mais M. Besson indique que «rien n’interdit l’entrée d’un 5ème opérateur mobile» et que le gouvernement a «reçu des manifestations d’interêt de la part de plusieurs nouveaux entrants potentiels», sans avancer de nom.