La Société civile des personnels de «Libération» (SCPL) a «condamné catégoriquement» lundi le blocage de la distribution du quotidien samedi par des syndicalistes CGT des Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne (NMPP), y voyant une «prise d’otage». «Pour la deuxième fois en un mois, «Libération» a été empêché de paraître par des éléments de la SGLCE-CGT, qui ont bloqué la distribution des exemplaires imprimés afin de faire pression sur la direction du journal en soutien à une salariée licenciée», écrit la SCPL dans un communiqué publié dans le quotidien. «Quoi qu’on pense de ce licenciement, la Société civile des personnels de «Libération» (SCPL) et sa Société des journalistes condamnent catégoriquement cette action et ce chantage. Le travail collectif et l’emploi de plus de 200 personnes ne sauraient ainsi être pris en otage au nom d’un conflit individuel du travail», poursuit la SCPL. «Notre quotidien est fragile, ce genre d’action inconsidérée met en péril son redressement et pourrait finir par menacer son équilibre financier et donc, à terme, plusieurs dizaines d’emplois», ajoute-t-elle. La direction du quotidien et celle des NMPP ont également condamné samedi ce blocage. «Libération» était absent des kiosques samedi en raison d’un blocage de syndicalistes la CGT-SGLCE, protestant contre le licenciement d’une employée du journal, Florence Cousin, secrétaire de rédaction, qui a entamé une grève de la faim le 10 février.