«Ligue du LOL»: la jeune journaliste Marie Kirschen nommée rédactrice en chef web des «Inrockuptibles»

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Une jeune journaliste, Marie Kirschen, a été nommée rédactrice en chef web des «Inrockuptibles» à la place de David Doucet, licencié à la suite de l’affaire de la «Ligue du LOL», a annoncé l’hebdomadaire lundi.Spécialiste des questions féministes et LGBT, Marie Kirschen, 34 ans, est passée par le magazine Têtu, par Libération, a participé au lancement de la rubrique féministe du site BuzzFeed News, avant sa fermeture, et a fondé la revue lesbienne «WellWellWell».

Le collectif de journalistes féministes Prenons la Une, dont elle fait partie, s’est félicité lundi de cette nomination. C’est un «excellent signal dans le contexte post-#LigueDuLol de nommer une spécialiste du féminisme», a souligné sa porte-parole Aude Lorriaux dans un tweet.

Franck Vergeade, ex-rédacteur en chef de la revue pop Magic, est nommé rédacteur en chef musiques à la place d’Azzedine Fall, qui a quitté les «Inrocks» pour un projet lié à la musique Fanny Marlier, une jeune journaliste qui avait révélé l’affaire Morandini dans les «Inrocks» en 2016, est aussi nommée rédactrice en chef adjointe, à la place de François-Luc Doyez, l’adjoint de David Doucet licencié en même temps que lui.

Ils rejoignent le nouveau directeur de la rédaction, Jean-Marc Lalanne nommé en décembre 2018 à la tête du magazine culturel édité par LNEI, la holding du banquier Matthieu Pigasse, qui possède également des participations dans Radio Nova, le festival Rock en Seine, Le Monde, ou Mediawan (production audiovisuelle). La direction des Inrocks avait justifié les licenciements des deux journalistes en février notamment par l’impact négatif sur «l’image du journal» et sur leur «crédibilité journalistique» au sein de leur rédaction, après l’explosion de l’affaire de la «Ligue du LOL» et la publication d’enquêtes sur des «comportements non-professionnels».

David Doucet avait admis avoir été l’auteur de faux comptes de célébrités et a aussi reconnu deux canulars téléphoniques, se disant «désolé» sur Twitter de la «dégueulasserie de ces actes».

Les performances des «Inrocks» ont plongé sur le web depuis janvier, passant sous la barre des quatre millions de visites mensuelles, selon l’Alliance pour les chiffres de la presse et des médias. Le magazine a aussi vu ses ventes papier reculer fortement en 2018, à 28.776 exemplaires par semaine en moyenne, contre 35.000 exemplaires environ les années précédentes.