L’intelligence artificielle (IA) va révolutionner l’éducation comme l’ont fait les calculatrices mais ne va pas remplacer l’apprentissage, a estimé mi-juin Sam Altman, le patron d’OpenAI, la société américaine derrière le robot conversationnel ChatGPT aussi populaire que controversé.
«Les devoirs à la maison ne seront probablement plus jamais les mêmes», a déclaré M. Altman lors d’une conférence à l’université Keio à Tokyo.
«Nous disposons d’un nouvel outil pour l’éducation. C’est en quelque sorte une calculatrice pour les mots», a-t-il comparé.
«Les manières d’enseigner et d’évaluer les étudiants vont devoir changer».
ChatGPT fascine dans le monde entier grâce à sa capacité à générer des conversations, des écrits et des traductions semblables à ceux d’un être humain en quelques secondes.
Mais il suscite aussi des inquiétudes dans de nombreux secteurs, y compris dans l’éducation, où certains craignent que les étudiants vont abuser d’outils de ce genre et ainsi négliger de produire des travaux originaux.
- Altman effectue en ce moment une tournée mondiale où il rencontre des chefs d’entreprise et des responsables politiques pour discuter à la fois des opportunités créées par l’IA générative et aussi de sa future réglementation.
Il s’est dit mi-juin dernier confiant quant à la forme que prendront des garde-fous tout en réitérant des craintes.
«Les outils que nous avons sont encore extrêmement primitifs par rapport à ceux dont nous disposerons dans quelques années» et OpenAI se sentira «super responsable» si quelque chose tournait mal, a-t-il assuré.
Il a de nouveau tenté d’apaiser les inquiétudes sur la disparition potentielle de nombreux emplois humains existants à cause de l’intelligence artificielle à l’avenir.
Tout en admettant que «certains emplois disparaîtront», de «nouvelles catégories» apparaîtront, selon lui. «Je ne pense pas que cela aura l’impact sur l’emploi auquel les gens s’attendent», a-t-il affirmé.
«Presque toutes les prédictions sont fausses», a-t-il lancé.