L’ouverture du marché des jeux en ligne «est un échec», selon un opérateur

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L’ouverture du marché des jeux en ligne à la concurrence est «un échec» et l’objectif de réguler ce marché «n’est pas atteint», a estimé le président de l’opérateur Betclic Everest Group (BEG), Nicolas Béraud, dans un entretien publié sur un site spécialisé. Dix mois après l’ouverture du marché des jeux en ligne à la concurrence, Nicolas Béraud, par ailleurs président de l’Association française des Jeux en Ligne, estime dans le journal en ligne IGA Magazine (www.igamagazine.com) que «cette ouverture est aujourd’hui un échec» et que «l’objet premier de la loi qui visait à réguler le marché des jeux en ligne n’est pas atteint». Selon lui, «l’offre proposée n’est pas attractive». «Selon nos estimations, plus de 50% du marché n’est pas capté par les sites agréés et plusieurs paramètres de la loi française poussent, malgré elle, les joueurs français à jouer sur des sites non agréés», affirme-t-il. «Il s’agit à la fois de joueurs français de paris sportifs qui préfèrent les cotes plus attractives et les taux de retour plus élevés proposés par des sites non agréés et de joueurs français de jeux de hasard et de casinos qui ne trouvent pas, sur les sites agréés, une offre complète», précise-t-il. Il explique que «d’après une étude Ipsos, il y aurait aujourd’hui près de 800.000 joueurs français qui joueraient sur des sites non agréés à des jeux de hasard et de casinos en ligne», soit «un produit brut des jeux de 300 à 400 millions d’euros», qui «sont autant de recettes fiscales qui ne sont pas captées par l’Etat français.