M. BERDUGO (Magnéto Presse) : ««Un jour, un destin» va fêter cette année son 100ème numéro»

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Marc BERDUGO, co-fondateur de Magnéto Presse

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Quel est aujourd’hui l’ADN de Magnéto Presse ?

Marc BERDUGO

Depuis la création de la société en 2008 avec Elfriede Leca et Serge Khalfon, notre ambition a toujours été de mettre l’accent sur des films ayant de fortes valeurs ajoutées. Des documentaires de création aux enquêtes d’investigation, en passant par les portraits de personnalités, Magnéto Presse s’inscrit dans une démarche qualitative au niveau du contenu, de la forme, de la narration et des moyens techniques, tout en capitalisant sur notre savoir-faire journalistique.

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Vous refusez-vous à produire du flux ? 

Marc BERDUGO

Absolument pas ! Nous proposons régulièrement des programmes de flux aux chaînes de télévision. Nous avons ainsi pour le moment, une hebdo d’investigation sur l’Europe avec «Vox Pop» sur ARTE, animé par John Paul Lepers, qui s’immerge avec impertinence dans la société européenne. On ne désespère pas de produire d’autres programmes de flux à l’avenir.

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Le plus emblématique de vos programmes reste «Un jour, un destin» sur France 2…

Marc BERDUGO

C’est exact ! Chaque film nous demande entre 1 an et 1 an et demi de production. Nous avons une bonne poignée de numéros en cours de fabrication. «Un jour, un destin» fêtera d’ailleurs son 100ème numéro cette année. Mais depuis deux ans, nous avons une nouvelle collection sur France 2. Il s’agit de «20h55», un rendez-vous porté sur l’actualité racontée à travers l’histoire. Nous mêlons le savoir-faire du storytelling de «Un jour, un destin» à des événements de géopolitique. L’objectif est de toucher un public plus large. En deuxième partie de soirée, des experts reviennent en plateau décrypter l’actualité avec des éléments pédagogiques. La mécanique de narration des documentaires de Laurent Delahousse permet de raconter les choses différemment.

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Jeudi 7 décembre 2017 à partir de 20h55, France 2 propose une soirée spéciale consacrée à la Syrie avec deux documentaires inédits. Comment avez-vous imaginé la soirée ?

Marc BERDUGO

Il s’agit en réalité d’une soirée spéciale «La Syrie de Bachar El-Assad» pour mieux comprendre ce qui se passe en Syrie et ce que va entraîner la chute de l’Etat Islamique. Le documentaire «Bachar El-Assad, le pouvoir ou la mort» dresse le portrait de ce médecin devenu dictateur. Nous essayons de savoir quel rôle joue et a joué la France dans son ascension. Il y a une vraie intention de thriller politique. A l’issue du documentaire, Laurent Delahousse reviendra en plateau. Puis, en deuxième partie de soirée, dans la case «Infrarouge», France 2 diffusera «Syrie, le cri étouffé», un documentaire plus exigeant.

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A quelle cadence «20h55» va-t-il revenir sur France 2 ?

Marc BERDUGO

«20h55» est un rendez-vous événementiel. Nous en avons plusieurs en production. Le prochain sera dédié à la Corée du Nord. On reviendra sur cette dictature et son histoire.

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Vous intéressez-vous au cinéma ?

Marc BERDUGO

Oui, nous avons d’ailleurs produit un premier documentaire pour le cinéma avec «Un jour ça ira» d’Edouard Zambeaux et Stan Zambo qui sortira le 14 février prochain. Il s’agit d’un film que l’on porte depuis deux ans. C’est l’histoire d’un centre d’hébergement d’urgence raconté par deux ados, l’un à travers des ateliers d’écriture et l’autre à travers des chansons. C’est un film porteur d’espoir.

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Avez-vous d’autres productions à venir en TV ?

Marc BERDUGO

Parmi les films à venir, nous aurons le 12 décembre prochain, «Les gangsters de la finance» en Prime Time sur ARTE. Cinq ans après leur film sur Goldman Sachs, Jérôme Fritel et Marc Roche plongent dans les arcanes d’un empire tentaculaire. Dans un autre genre, après avoir accompagné la réalisatrice Ovidie qui a mené une enquête sur les nouvelles multinationales du sexe avec «Pornocratie» (diffusé sur CANAL+), elle revient en 2018 avec un nouveau film pour ARTE, «Le pays où les putains n’existent pas». Chez Magnéto Presse, on travaille aussi sur des projets de fictions, de documentaires unitaires et de collections que l’on propose régulièrement.