M6 : Calogero dans une fiction télé sur le harcèlement scolaire le 12 septembre

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L’école et lui ça faisait deux, mais cette rentrée est plus sereine: nouvel album pour Calogero, avec «Derrière ma fenêtre», morceau à visée sociale, et rôle, son premier, dans une fiction télé sur le harcèlement scolaire. «Mon premier jour de CP, je ne mettais pas les points sur les i, et j’ai pris une paire de claques bien violentes de mon institutrice, c’est peut-être ça qui a fait que j’ai été en échec scolaire par la suite», raconte le musicien. Le musicien filiforme glisse aussi avoir «subi du harcèlement», avoir été pris dans des «bagarres» de cours de récré.  Pas surprenant de le retrouver pour son premier rôle dans une fiction «Respire», diffusé le 12 septembre sur M6, adaptation du livre de la rappeuse Tessae («Frôler les murs») sur le harcèlement scolaire. Il y joue un prof de musique. La fiction sera suivie d’un débat avec le ministre de l’Education nationale Gabriel Attal. Au-delà du harcèlement scolaire, sujet d’actualité avec le suicide mardi d’un adolescent à Poissy, Calogero qui fut un «élève terrible» pour les enseignants, déplore aussi un «harcèlement contre les profs» de certains «gamins sur-protégés» par leurs parents. «Il faut redonner confiance aux enseignants, des enseignants sont prêts à être à l’écoute, il faut leur laisser la possibilité d’établir un cadre, je suis optimiste», conclut-il, lors de l’entretien mené avant le drame, où il est aussi question de musique. «Une chanson, ça part souvent d’une photo: derrière ma fenêtre dans ma cuisine et ma chambre à Echirolles (banlieue de Grenoble où il a grandi), je voyais un mur, le groupe scolaire et derrière les montagnes», se souvient le musicien.Ce qui l’étouffait n’était pas ce mur, «mais les montagnes». «J’avais l’impression d’être entouré de murs de prison, quand j’y retourne, ça me fait toujours un peu cet effet, même si j’ai un bonheur total de revoir ma famille».La bouffée d’air est venue d’un prof de musique, sorte de «héros du quartier», qui possédait «tout plein de synthés vintages». «Ces synthés, c’était comme des soucoupes volantes qui permettaient de s’élever, de voir au-delà des montagnes». Métaphore d’un ascenseur social que Calogero, fils d’une famille italienne, a pris, alors dans l’impasse des petits boulots plomberie/électricité, en fondant son groupe les Charts (années 1990), avant de se lancer en solo. «Derrière ma fenêtre», écrite avec son comparse Paul Ecole, dans la lignée sociale du tube «Un jour au mauvais endroit» (2014), est une pièce centrale dans «A.M.O.U.R», neuvième album studio du quinquagénaire, qui sort vendredi. «La nuit n’est jamais noire», en tandem avec Gaëtan Roussel, sort également du lot. Le riff de guitare du morceau-titre «A.M.O.U.R» est «un petit hommage» à Rachid Taha. «Rachid a toujours été bienveillant avec moi, il me disait : «Tu es clair, tu as une clarté dans les yeux»», confie Calogero. Ce disque a clairement été composé pour que le public puisse reprendre en choeur certains gimmicks en concerts. La scène prime pour le chanteur, qu’il soit derrière un micro ou dans le public. Comme dans les gradins de Paris La Défense Arena en juin où on l’a vu en mode air-guitare, tout comme Axel Bauer non loin de lui, devant The Who. «Je mets les Beatles tout en haut, et les Who, c’est le plus grand groupe de scène, avec quatre stars et pas deux comme Keith et Mick (Rolling Stones), Paul et John (Beatles)», commence-t-il. «Le guitariste (Pete Townshend) fait des moulinets devant son chanteur (Roger Daltrey) qui en fait aussi; habillé en squelette le bassiste (John Entwistle, disparu en 2002) joue comme un dieu et le batteur (Keith Moon, disparu en 1978) veut qu’on ne regarde que lui: ça pourrait être une catastrophe et ça fonctionne».