M6: ni croissance ni repli au 1T 2019

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Ni croissance ni repli pour M6 au 1er trimestre 2019: le groupe de télévision a été légèrement pénalisé par ses activités de diversification – filiale vendue, téléachat à la peine – mais ses recettes publicitaires ressortent en légère hausse. D’après un communiqué publié jeudi, son c.a. s’est établi à 345,7 millions d’euros pour la période de janvier à mars, dont près de 260 millions de recettes publicitaires, en progression de 2,9%. L’absence de croissance vient principalement du recul des activités de diversification (-10%), comme le marketing et le téléachat, qui ne comprennent plus la filiale monAlbumPhoto, cédée en juillet dernier. Dans la foulée de la présentation de ses résultats, le groupe a tenu son AG, qui a approuvé toutes les résolutions proposées, y compris la modification des statuts sur la limite d’âge des membres du directoire. Elle passe donc de 70 à 72 ans. Nicolas de Tavernost, le patron du groupe, pourrait ainsi éventuellement rester en poste jusqu’en 2022 au lieu de 2020. Lors des résultats annuels, M6 avait annoncé que cette proposition de changement des statuts serait soumise au vote des actionnaires «afin de donner au groupe la plus grande souplesse dans la mise en oeuvre des différents scénarios envisagés pour l’évolution du collège du directoire et de sa présidence». Le mandat du président du directoire Nicolas de Tavernost, né en 1950 et qui exerce ses fonctions depuis mai 2000, avait déjà été renouvelé pour trois ans en février 2017, alors qu’il devait terminer le 25 mars 2018. Le conseil de surveillance du groupe devra décider en février 2020 de renouveler ou non les mandats des différents membres du directoire. Au 1T, les chaînes de télévision ont récolté 238,6 millions d’euros de revenus (+1,4%), dont une progression de 2% des recettes publicitaires pour les chaînes en clair, à 207,3 millions d’euros, «grâce à leur efficacité dans les cases horaires stratégiques», assure le groupe. «Cette performance illustre également l’attractivité toujours aussi forte du média TV auprès des annonceurs», ajoute le communiqué. Les chaînes de télévision sont menacées par les géants américains comme Google et Facebook, qui récupèrent l’essentiel de la croissance de la publicité, et côté audiences par le streaming, c’est-à-dire surtout la plate-forme de vidéos Netflix. Le groupe M6 ne dévoile pas le c.a. réalisé par son site de replay (rattrapage des émissions en ligne), 6play, mais assure que ses revenus publicitaires «progressent, portés par la hausse de la consommation non-linéaire de programmes de télévision et la capacité de ciblage publicitaire de la plate-forme». Les radios du groupe (RTL, Fun Radio, RTL2) affichent une légère augmentation de leurs revenus à 35,5 millions d’euros (+1,7%). Un calendrier de sorties cinéma favorable porte l’activité de production et droits audiovisuels, en hausse de 11,3% à 19,7 millions d’euros, notamment grâce au succès d’«Astérix – Le Secret de la potion magique», sorti le 5 décembre 2018, qui a réalisé plus d’un million d’entrées pendant le 1T (sur plus de 4 millions d’entrées à date). Enfin, côté diversification, l’activité de téléachat «connaît un début d’année toujours difficile en raison d’un catalogue de produits moins efficace».