Faut-il avoir peur du terrorisme biologique? Alors que les attaques à l’anthrax survenues aux Etats-Unis en 2001 ont été presque oubliées, Arte rouvre le 7 septembre à 22h35 le dossier sur les armes bactérioloques et la mort suspecte de plusieurs chercheurs spécialistes de la «maladie du charbon». Le réalisateur Roberto Coen a mené une enquête de plus de cinq ans à travers le monde (Etats-Unis, Europe, Afrique australe…), restituée dans ce documentaire ardu, dont certaines révélations font froid dans le dos. L’anthrax, ou maladie du charbon, est une maladie grave causée par une bactérie et la plupart de ses formes sont mortelles, ce qui en fait une arme biologique redoutable. Le journaliste s’est interrogé sur le lien entre une épidémie d’anthrax survenue au Zimbabwe – son pays d’origine – en 1978 pendant la guerre de libération (10.000 personnes touchées, 200 morts), et les attaques terroristes au bacille de charbon qui ont frappé les Etats-Unis, via des enveloppes piégées, quelques semaines après le 11 septembre 2001.
Au fil de sa minutieuse investigation, il découvre un réseau mêlant politiques, scientifiques et militaires. Et souligne que plusieurs spécialistes de l’anthrax ayant travaillé sur des programmes de guerre biologique sont décédés dans des conditions non élucidées, des années 1950 à nos jours.