Marie Humbert a aidé son fils tétraplégique à mourir en septembre 2003, relançant en France le débat sur l’euthanasie. Son long combat, pour aider son fils à vivre puis à mourir, est retracé sans pathos et avec pudeur dans le téléfilm «Marie Humbert, l’amour d’une mère». Sur ce thème a priori périlleux, le réalisateur Marc Angelo et la scénariste Isabel Sebastien ont réussi un film remarquable, grand public, qui suscite la réflexion, en se gardant de tout manichéisme. «Il s’agissait de raconter une histoire toute proche de nous» puisqu’elle date du début des années 2000 «et de ne pas trahir Marie, d’être aussi digne qu’elle l’avait été», explique Marc Angelo. «L’amour d’une mère» ne cède jamais à une émotion facile mais préfère s’attacher au portrait d’une femme «ordinaire» qui va lutter pied à pied pour le bonheur de son fils. «Je ne voulais pas faire un film sur l’euthanasie mais raconter une histoire au plus juste», déclare le réalisateur.