Mexique: les menaces sur la presse s’étendent aux réseaux sociaux

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Les menaces contre la liberté d’expression au Mexique s’étendent aux internautes qui tentent de briser le mur de silence érigé par les groupe criminels sur leurs activités, comme le démontre l’assassinat récent d’une journaliste retrouvée décapitée. Le cadavre mutilé de Maria Elizabeth Macias, 39 ans, rédactrice en chef du quotidien Primera Hora, de Nuevo Laredo, ville fontalière des Etats-Unis, a été retrouvé samedi, accompagné d’un message affirmant que son assassinat était liée à ses activités d’information à propos du crime organisé sur les réseaux sociaux. C’est le 3ème assassinat d’internaute dans l’Etat du Tamaulipas (nord-est), considéré par le gouvernement comme le théâtre d’une lutte acharnée et meurtrière entre les narcotrafiquants du Cartel du Golfe et le redouté groupe criminel des Zetas, créé et dirigé par d’anciens militaires d’élite de l’armée mexicaine. Le 14 septembre, les corps de deux autres personnes avaient été retrouvés à Nuevo Laredo, accompagnés de message du même type dirigés contre les internautes. «Ces trois homicides semblent représenter un stratégie alarmante pour intimider les utilisateurs des réseaux sociaux pour qu’ils cessent de transmettre des informations liées à la violence», a analysé Amnesty International dans un communiqué diffusé après l’assassinat de Macias.