Le CSA a remarqué mardi une baisse de la «bipolarisation» au profit de Nicolas Sarkozy et de Ségolène Royal, précédemment constatée dans le traitement de la campagne sur les cinq grandes chaînes de télévision, mais estime que des «rééquilibrages» sont nécessaires.Le Conseil supérieur de l’audiovisuel, réuni en séance plénière le 20 février pour examiner les temps de parole et d’antenne des candidats déclarés à la présidentielle, «constate avec satisfaction la nette décroissance de la bipolarisation excessive précédemment relevée sur certaines chaînes». La période observée court, en temps cumulés, du 1er décembre au 16 février pour TF1, France 2, France 3, Canal+ et M6. «Les deux candidats bénéficiant des temps les plus importants représentent désormais en temps cumulés, en moyenne sur les cinq chaînes, 52% du temps d’antenne et 44% du temps de parole», écrit la haute autorité audiovisuelle. Le temps de parole comprend toutes les interventions d’un candidat. Le temps d’antenne comprend le temps de parole et l’ensemble des éléments éditoriaux consacrés à un candidat. Mais le CSA remarque «sur certaines chaînes que les temps de parole et d’antenne accordés à certains candidats restent insuffisants au regard des critères d’équité, notamment des résultats obtenus à la précédente élection présidentielle». Sur France 3 (édition nationale), le temps d’antenne de Jean-Marie Le Pen (FN) a été de 4,8%, contre 14,6% sur TF1, dans l’ensemble des émissions d’information (journaux télévisés et magazines). Sur TF1 le temps d’antenne de M. Sarkozy a été de 31,5%, de 16,1% à Mme
Royal et de 6,4% à François Bayrou (UDF).
