N. COLLET (Image & Compagnie) : «Nous sommes en pourparler actif avec HBO France pour une série de comédie»

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La société Image & Compagnie, dirigée par Nicole Collet, poursuit une politique éditoriale et artistique engagée, exigeante sur la qualité des scénarios, sur le travail de réalisation et sur le choix des talents.

MEDIA +

Comment se porte votre société de production ?

Nicole COLLET

Images & Compagnie a intégré le groupe Mediawan suite au rachat de Lagardère Studios. Contrairement à l’époque où la structure était dirigée par Serge Moati, c’est aujourd’hui volontairement une petite société de production où nous sommes deux permanentes : mon assistante Cynthia Cady et moi-même. Cela ne nous empêche pas de produire des fictions qualitatives pour la télévision dans la lignée de ce que nous avions fait par le passé avec «Mafiosa» (CANAL+), «3 x Manon» (Arte) ou encore «Presque comme les autres» (France 2).

MEDIA +

Poursuivez-vous une politique éditoriale et artistique engagée ?

Nicole COLLET

Je tiens à ce que notre société reste à taille humaine, ce qui nous permet de gérer les projets du début jusqu’à la fin. Ce que je vends aux diffuseurs doit être cohérent avec ce que je leur livre. De manière artisanale et passionnée, je chapeaute les développements, les tournages et j’assure la promotion à l’issue. Ce qui m’amuse, c’est de faire les choses moi-même, au plus près de l’artistique et de l’éditorial.

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Quels sujets traiterez-vous prochainement ?

Nicole COLLET

Je suis une littéraire de formation, et j’adore lire. C’est pourquoi nous faisons beaucoup d’adaptations. A ce titre, nous allons tourner du 1er au 30 juin, «La fille qu’on appelle», un film de Charlène Favier pour ARTE, adapté du roman de Tanguy Viel sorti aux Éditions de Minuit. Sur le même modèle, nous adaptons également, avec le réalisateur Erwan Le Duc, le roman «Le monde n’existe pas» de Fabrice Imbert, paru chez Gallimard. C’est une série thriller de 4X52’ pour ARTE. J’aime associer les romans que j’aime à des réalisateurs de cinéma. Avec ma camarade Joëy Faré (Scarlett Production), nous avons pris récemment les droits d’un polar qui s’appelle «Sur l’autre rive».

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Développez-vous des fictions originales ?

Nicole COLLET

Bien entendu ! Nous sommes en développement de «Plaine orientale», une série de 8X52’ pour CANAL+. Tournage prévu à l’hiver 2023. Ce sera une sorte de suite de «Mafiosa» puisque nous faisons appel à l’auteur et au réalisateur de la série. Cela fait un moment que nous souhaitons repartir en Corse avec des personnages hauts en couleurs : des flics, des voyous, des juges et des nationalistes. Enfin, nous sommes en pourparlers actifs avec HBO France pour une série de comédie. Je me concentre sur des projets pour des diffuseurs avec lesquels je me sens en phase.

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Pourquoi vos talents viennent-ils très souvent du cinéma?

Nicole COLLET

J’aime leur vision artistique. Le cinéma français a une tradition d’auteur-réalisateur que je trouve très intéressante. Par le passé, nous avons travaillé avec des talents comme Jérôme Bonnell, Amos Gitaï, Éric Rochant, Jean-Xavier de Lestrade, Claire Devers, Magaly Richard-Serrano, Philippe Lioret…

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Adapter un livre en fiction, c’est finalement le réécrire ?

Nicole COLLET

Oui, il y a toujours une forme d’écriture ! Dans le roman thriller «Le monde n’existe pas», basé sur une fake news et un journaliste, nous avons fait des apports scénaristiques importants sur le 4X52’.