N. GICQUEL (ES1) : «Notre but est de rendre l’e-sport accessible au plus large public possible»

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ES1, la chaîne e-sport de Webedia, devient le diffuseur TV officiel de la prochaine saison de l’eLigue1. L’occasion de nous entretenir avec Nicolas GICQUEL, Directeur des Programmes de ES1, qui nous explique à la fois l’enjeu de cette compétition et son intégration dans l’offre éditoriale de l’antenne

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En officialisant un accord avec la Ligue de Football Professionnel, ES1 devient le diffuseur officiel de la prochaine saison de l’eLigue1 : l’eChampionnat français officiel sur EA Sports FIFA 21. Que signifie cet accord ?

Nicolas GICQUEL

En faisant l’acquisition de cette compétition d’e-sport, nous nous inscrivons dans la ligne éditoriale de la chaîne. C’est un symbole très fort pour l’élargissement et l’accessibilité du public à l’e-sport qui repose à peu près sur les mêmes règles que les sports traditionnels. Cet accord avec la LFP illustre notre volonté de rendre l’e-sport accessible au plus large public possible. Pour autant, ce n’est pas notre premier coup d’essai sur l’e-foot puisque nous avons un partenariat avec la FFF où nous diffusons en direct les phases de qualification de l’e-euro. Nous avons aussi créé notre propre compétition sur le jeu FIFA 21. L’e-foot, nous y croyons pour rendre encore plus mainstream la thématique de l’e-sport.

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Comment allez-vous intégrer la compétition dans votre programmation ?

Nicolas GICQUEL

D’abord en produisant nos propres magazines dédiés à la eLigue1 avec les principaux intervenants. Ensuite, en diffusant l’intégralité des matchs dès la semaine prochaine. Ces rencontres sont également disponibles sur la chaîne Twitch de la Ligue 1 Uber Eat. En revanche, comme une partie des matchs (sur les phases de poules notamment) ne sera pas diffusée, nous en serons le diffuseur.

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Les droits TV de l’e-sport restent-ils accessibles ?

Nicolas GICQUEL

Sur de l’acquisition de droits classiques, cela représente quelques milliers d’euros. Tout dépend au final des compétitions. Avant ES1, les droits TV de l’e-sport existaient assez peu en France. Nous avons donc créé un marché des droits TV. On travaille aujourd’hui avec des producteurs, des organisateurs, des éditeurs mais aussi des distributeurs de droits sur cette thématique. Nous sommes aussi adossés au groupe Webedia avec toutes ses capacités de production, ses talents et ses marques très fortes dans le gaming et l’e-sport.

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Avec l’émergence de Twitch, votre positionnement sur l’e-sport a-t-il évolué?

Nicolas GICQUEL

ES1 est positionnée en complémentarité de certaines plateformes de gaming. Pour preuve, nous nous adressons à un public moins spécialiste, qui n’a pas forcément les clés de Twitch. Notre public retrouve sur la chaîne des marques qui pour certains ont bercé leur jeunesse comme «Counter-Strike» ou «Street Fighter». ES1 est aussi le diffuseur TV officiel de la ligue française sur «League of Legends», un des phénomènes en France en matière de consommation. Nous diffuserons prochainement une compétition sur le jeu «Valorant» et sur «Rainbow Six». La qualité de la production des événements a progressé depuis que la chaîne est lancée en 2017. On n’a jamais eu autant de contenus compétitifs. L’e-sport a été un refuge ces derniers mois pour des sportifs professionnels qui se sont retrouvés en ligne sur des compétitions e-sport faute de pouvoir eux-mêmes pratiquer leur sport.

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Un mot sur votre audience ?

Nicolas GICQUEL

1,3 million de téléspectateurs/mois en moyenne. Nous sommes distribués chez l’ensemble des opérateurs français, mais aussi chez Molotov et Amazon Prime Video. Nous sommes aussi présents dans la plupart des territoires francophones. La structure d’audience est constituée majoritairement de 25-49 ans.