Nicolas CHARBONNEAU, Directeur général de LCI
Hier matin, quelques heures après le basculement de LCI sur la TNT gratuite (canal 26), Nicolas CHARBONNEAU, un des deux directeurs généraux avec Jean-François MULLIEZ, nous a ouvert les portes de sa chaîne d’information… en totale effervescence. Il est revenu sur les principaux défis de son antenne.
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Comment avez-vous vécu le basculement de LCI sur la TNT gratuite ?
Nicolas CHARBONNEAU
Ce fut un moment émouvant. Mardi matin, à 5h59, nous étions impatients de montrer qui nous étions vraiment. Historiquement, LCI est la première chaîne d’information française. Elle célébrera d’ailleurs son 22ème anniversaire cet été.
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S’imposer aujourd’hui, cela va-t-il être difficile ?
Nicolas CHARBONNEAU
L’offre en information est importante. Il existe trois chaînes d’info sur la TNT gratuite et vraisemblablement une 4ème en gestation. On oublie aussi trop rapidement qu’il y a France 24, Euronews, L’Equipe 21 ainsi que toute l’offre de chaînes étrangères sur laquelle le public peut se brancher. L’univers de l’information dépasse largement nos frontières. L’appétit pour l’actualité est sans cesse plus grand. Il y a de la place pour tous les regards et les points de vue. Notre cœur de cible sont les CSP+ 25-59 ans. LCI conserve ses trois piliers fondamentaux : la politique, l’économie et l’international. On souhaite également s’ouvrir à d’autres thématiques comme la science. Nous avons été influencés par des modèles de chaînes étrangères comme MSNBC, pour la variété de ses thématiques, ou encore la chaîne finlandaise Yle, pour sa programmation.
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Comment provoquer le déclic du téléspectateur pour qu’il zappe sur LCI ?
Nicolas CHARBONNEAU
J’ai la conviction que nous proposerons quelque chose de différent avec un autre regard. L’offre est structurée avec un maximum de 30% de JT et un rappel des titres toutes les demi-heures (contre tous les quarts d’heure auparavant). Nous ne sommes pas qu’un flux d’information en continu. LCI est une chaîne de destination à base de rendez-vous et de magazines. En ce sens, je souhaite que l’on casse le moins souvent possible l’antenne. Notre objectif est d’atteindre 1% d’audience en 2019.
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Où se situe le curseur du «breaking news» sur LCI ?
Nicolas CHARBONNEAU
Avec le CSA, nous avons négocié la possibilité de casser l’antenne en cas d’événement majeur ou exceptionnel. Sur les attaques du Bataclan ou de Bruxelles, il n’y a pas de débat. Pour le reste, on ne cassera pas l’antenne à chaque conférence de presse ou questions au gouvernement. Le rôle d’une rédaction est d’être précisément cette interface entre l’émetteur et le récepteur.
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Face à la fusion des rédactions de MYTF1, Metronews et LCI, quel est l’impact sur l’antenne ?
Nicolas CHARBONNEAU
Nous installons actuellement une newsroom de 2 fois 1.000m² dans nos locaux. A la rentrée, les sites Metronews et MyTF1 News disparaîtront au profit d’une marque unique LCI. Cela passe par la fusion des trois équipes qui représentent plus de 200 journalistes.
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LCI diffusera le Quinté+. Est-ce une façon de se placer dans les bistrots ?
Nicolas CHARBONNEAU
Bien sûr ! Et c’est une façon aussi d’attirer de nouveaux téléspectateurs. Ce rendez-vous d’info hippique sera quotidien à 13h45.
