Nicolas THERAROZ, Directeur technique d’eTF1
Composée de 70 personnes et structurée en trois pôles interdépendants, la direction technique d’eTF1 doit répondre aux besoins et aux exigences techniques de l’ensemble des plateformes digitales du groupe. Détails et enjeux expliqués par Nicolas THERAROZ, Directeur technique eTF1.
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La qualité des «infrastructures» techniques conditionne-t-elle la performance des dispositifs digitaux du groupe TF1 ?
Nicolas THERAROZ
Absolument ! La technique a un impact direct sur le business, au-delà du contenu. La performance de nos dispositifs «drive» l’audience. Plus le service est performant, plus les pages s’affichent rapidement et plus nous avons de l’audience. C’est le nerf de la guerre. Nous avons 3 grandes activités. Nous développons les dispositifs digitaux du Groupe TF1 (principalement les produits MYTF1 et TFOU Max) sur une présence multi-écrans. Nous gérons l’hébergement et l’exploitation de ces applicatifs. Enfin, nous avons une mission de veille technologique qui déterminera les bonnes pratiques pour plus de performance. Pour des services aussi populaires que les nôtres, nous avons besoin d’une image à la qualité irréprochable. Nous travaillons sur des sujets relativement complexes sur le digital. La publicité online est difficile à gérer au quotidien. Après, il y a la performance de nos dispositifs. Continuellement, nous travaillons à leur optimisation.
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Comment eTF1 gère-t-elle un trafic d’1,3 milliard de vidéos vues chaque année?
Nicolas THERAROZ
Il y a trois composantes dans le sujet de la vidéo. Il y a d’une part l’encodage pour préparer les vidéos à être diffusées dans des environnements diversifiés. Nous n’adaptons pas les vidéos de la même manière sur IPTV, smartphone ou web. Cela tend à s’homogénéiser, mais ce n’est pas le cas aujourd’hui. Il y a d’autre part la partie diffusion avec la gestion de la bande passante et son optimisation. Enfin, pour faire fonctionner un player multi-écrans il y a beaucoup de technicité. media+
L’enjeu d’eTF1 est-il de passer rapidement à une très haute définition de ses vidéos ?
Nicolas THERAROZ
C’est quelque chose que l’on regarde aujourd’hui. Après, il y a un sujet stratégique lié aux contenus du groupe. Typiquement, on pourrait très bien se lancer demain dans la diffusion 4K de vidéos si les réseaux, les technologies et les devices le permettaient. Mais ce n’est pas encore le cas. En même temps, la bande passante est de moins en moins chère, les réseaux et les devices de plus en plus performants, ce qui tend à encourager une meilleure qualité de diffusion.
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L’an passé, le nouveau MYTF1 est né. En quoi ce projet était-il stratégique ?
Nicolas THERAROZ
Le nouveau MYTF1 était à la fois une évolution «produit» et «technique». Les interfaces ont été modernisées pour accueillir toutes les chaînes du groupe TF1. Avec plus de 1.500 heures de replay et 160 marques programmes par mois en moyenne, il était indispensable de changer de technologie et d’architecture.
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Et les enjeux en 2016 ?
Nicolas THERAROZ
A chaque événement d’ampleur comme l’Euro 2016, nous portons un regard très spécifique sur la partie «capacity planning», diffusion et hébergement. Nous connaissons des pics assez importants et nous devons préparer le dispositif face à des charges et à un trafic un peu exceptionnel. On travaille aussi avec nos partenaires sur la diffusion vidéo pour qu’ils puissent optimiser leur réseau. En général, ce sont des moments où nous proposons une innovation produit pour accompagner l’expérience live, particulièrement consommée.