La Ligue de football professionnel (LFP) lance vendredi l’appel d’offres pour la diffusion de la Coupe de la Ligue 2010-13 dans un contexte de crise économique, accentuée par l’altération de la force de frappe financière de France Télévisions, actuel détenteur des droits. Le groupe d’audiovisuel public peut-il payer 36 millions d’euros (12 M EUR par an) comme il y a trois ans pour garder cette épreuve ? Pour éviter que le prix ne baisse trop, la LFP, qui a consulté les chaînes, a «probablement concocté quelque chose», estime le responsable de l’acquisition de droits à Canal+, Jean-Louis Dutaret. Peut-être quelque chose comme une division en lots pour l’appel d’offres de la L1 l’an dernier? TF1 assure ne pas être intéressé, mais sa filiale Eurosport, qui partage la Coupe de France avec le service public, pourrait se lancer. Canal+, qui avait contesté en justice le précédent appel d’offres pour la Coupe de la Ligue, taillé pour le service public, va «regarder attentivement les offres» présentées vendredi par le conseil d’administration de la LFP, explique M. Dutaret. De son côté, M6 ne sera pas candidat comme son patron Nicolas de Taversnost l’avait déjà indiqué. La compétition pourrait intéresser les petites nouvelles de la TNT (télévision numérique terrestre) comme Direct 8 ou NT1, qui disposent déjà d’une offre football, ou la nouvelle venue Orange, qui a déjà un match de L1 par journée. Ma Chaîne Sport n’est «a priori pas intéressé» mais «jettera un coup d’oeil», affirme son patron, Nicolas Rotkoff. La fin de la publicité après 20h00 sur ses antennes n’incitera certainement pas France Télévisions à se saigner pour garder «sa» coupe, mais le service public a besoin, M. Bilalian l’admet, d’avoir un peu de football. Si le directeur du service des sports ne dévoile rien bien-sûr de sa stratégie pour l’enchère, il compte sur le «qualitatif, qui peut pondérer le quantitatif» pour se montrer le plus séduisant. «Nous mettons vraiment en valeur cette compétition avec «A chaque région son match» pour les 16e de finale», explique-t-il, évoquant l’opération où les stations locales de France 3 diffusent chacune un match d’une équipe de leur région.