OCS : la série «Industry» arrive mardi en France

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Après le succès de «Girls», la créatrice américaine Lena Dunham explore, avec «Industry», le monde de la finance, où sont plongés des jeunes gens en quête d’identité, un mélange explosif. 

Harper, Yasmin, Gus et les autres ont quelques mois pour faire leurs preuves chez Pierpoint & Co, l’une des institutions financières les plus prestigieuses au monde, dont le siège est basée à Londres. 

Le préambule de la série, diffusée à partir de lundi aux Etats-Unis sur HBO et mardi en France sur OCS, a des airs de déjà vu. 

Les deux volets du film «Wall Street» ou «Le loup de Wall Street», voire les séries «Billions» ou «Black Monday», ont déjà abordé, sous plusieurs angles, cette thématique. 

Mais l’écriture de Mickey Down et Konrad Kay, les principaux scénaristes de la série, qui ont chacun travaillé dans la finance, y apporte une dimension humaine profonde, qui lui donne sa tonalité. 

La créatrice de la série de HBO «Girls» (2012-2017), qui a donné une voix à toute une génération, «a été une influence considérable dans notre écriture», a expliqué Mickey Down dans une interview au site Knockturnal. 

Ce n’est pas faire justice à «Industry», série à huit épisodes, que de la définir, comme l’a fait Lena Dunham elle-même, co-productrice et réalisatrice du premier épisode, en croisement entre «Le loup de Wall Street» et «Melrose Place». 

Car côté «Wall Street», si les situations sont un peu exagérées par rapport à ce qui se voit dans de vraies salles de marché aujourd’hui, le jargon et la trame sont assez crédibles sur le plan financier. 

Quant à l’aspect mélo façon «Melrose Place», les personnages sont construits avec suffisamment d’aspérités pour être beaucoup plus proche de «Girls» que «Beverly Hills». 

Les deux scénaristes ont en commun avec Lena Dunham une capacité à restituer avec sensibilité les traits de la «Gen Z», la génération qui arrive aujourd’hui à l’âge adulte, ses codes et ses usages. 

Pas de demi-mesure dans les excès, de la drogue au sexe en passant par l’alcool, mais la série fait mieux que reprendre les vieux clichés du cinéma sur la débauche du monde de la finance. 

Si la finance est un monde à part, «Industry» aspire, comme son titre, à une dimension «universelle», selon Mickey Down, en faisant vivre les moments uniques des premiers mois dans le monde du travail, et en y mettant de la diversité. 

«Les gens vont sûrement appeler ça une série sur la finance», a admis Konrad Kay lors d’une table ronde organisée par l’American Film Institute, «mais nous avons toujours basé notre travail sur les personnages et le récit.»