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L’utilisation d’un «second écran» devant la TV est devenue «un phénomène massif». Comment expliquez-vous cela ?
Patricia LEVY
C’est avant tout une question d’équipement. Les foyers sont en effet de plus en plus équipés en matière de mobile et de tablette. L’utilisation d’un «second écran» devant la télévision se développe ainsi de plus en plus. 60% des personnes interrogées sont des «multi-screener hebdomadaire» et 35% d’entre eux utilisent un second écran devant la TV au quotidien.
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Quels sont les autres enseignements fondamentaux de cet observatoire?
Patricia LEVY
Chaque écran possède aujourd’hui sa fonction dans l’accompagnement des individus. A titre d’exemple, le smartphone correspond à l’écran de l’instantané. Il se distingue par des connexions homogènes sur l’ensemble de la journée et des usages particulièrement orientés sur les services, les informations pratiques et les réseaux sociaux. La tablette est quant à elle, l’écran de la détente, principalement utilisée à domicile. Elle est caractérisée par un usage plus intensif, notamment des moteurs de recherches.
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Les écrans connectés accompagnent les consommateurs quotidiennement, y compris en regardant la TV. Comment imaginez-vous l’évolution de cette tendance ?
Patricia LEVY
Loin de se cannibaliser, les écrans sont désormais utilisés en complément les uns des autres. L’enjeu pour les annonceurs et les éditeurs est d’adopter une stratégie multi-écrans pour suivre ou être suivi par leurs consommateurs ou audience, dans tous leurs contextes de connexion. La clé du succès réside dans la prise en compte de la spécificité de chaque écran afin de favoriser une expérience adaptée et pertinente pour chaque contexte.
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L’usage multi-écrans est massif. Quel sera le meilleur moyen de le monétiser?
Patricia LEVY
Complémentaire des autres médias, attirant à lui des millions d’utilisateurs et consommé en moyenne plus d’une heure par jour, l’écran du mobile est donc en mesure d’attirer massivement les annonceurs. Pour vendre cette audience aux annonceurs et évaluer l’apport d’une campagne à une marque ou à son business, nous avons besoin d’outils comme du web-analytics, des adservers et de la mesure post test. Hélas, la majorité du trafic mobile se fait encore au sein des applications, où la majorité de ces outils ne sont pas fonctionnels. Si l’utilisation de ces écrans connectés devant la TV concerne tous les usages digitaux (actualités, informations pratiques, recherche, réseaux sociaux, jeux…), 37% des «multi- screener» déclarent avoir de temps en temps une activité en relation avec ce qu’ils regardent. Les synergies entre écrans existent, elles restent à développer.
