Présidence de l’Arcep: les parlementaires valident la nomination de la députée d’Eure-et-Loir Laure de La Raudière

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Les parlementaires ont validé mercredi la nomination de la députée d’Eure-et-Loir (Agir) Laure de La Raudière, candidate choisie par Emmanuel Macron, pour prendre la tête de l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep), à l’issue d’un vote simultané au Sénat et à l’Assemblée nationale. Pour être confirmée, sa nomination par le président de la République devait recevoir l’aval de la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale et de son équivalent au Sénat, en application de l’article 13 de la Constitution. Nommée pour un mandat de six ans, Laure de La Raudière succède à Sébastien Soriano, dont le mandat a pris fin début janvier. C’est la première femme à occuper une telle fonction. Spécialiste reconnue du numérique et des télécoms, Mme de la Raudière, 55 ans, a réalisé une partie de sa carrière chez France Telecom-Orange entre 1990 et 2001 à différents postes de direction – ce qui avait fait dire à Xavier Niel, fondateur de l’opérateur concurrent Free, que sa nomination était «aberrante». «Je vous assure que j’ai toute l’indépendance et toute la personnalité qu’il faut pour présider l’Arcep», a-t-elle affirmé lors de son audition devant la commission des affaires économiques du Sénat. De tendance libérale et pro-entreprises, la députée de centre droit siège depuis 2007 à l’Assemblée, où elle est régulièrement intervenue sur «les enjeux du numérique». Diplômée de Normale Sup’ et de Télécom Paris, Laure de la Raudière a commencé sa carrière dans le privé, en créant notamment son entreprise de conseil en réseaux. Elle s’engage ensuite durablement en politique en 2007, en s’imposant aux législatives dans la 3e circonscription d’Eure-et-Loir, sous la bannière de l’UMP, devenue LR depuis. Au Palais Bourbon, la députée, membre de la commission des Affaires économiques, a participé à la création d’un dixième groupe parlementaire, Agir Ensemble, allié de la majorité et composé de 17 députés, dont des ex-LR ou ex-LREM. Parmi ses priorités à la tête du régulateur des télécoms: veiller au respect des engagements des opérateurs sur le déploiement des réseaux mobiles et fibres, au maintien d’un marché concurrentiel et dynamique, l’enjeu de l’empreinte environnementale du numérique, ou encore la qualité de service des réseaux, a-t-elle exposé.